ABO
fgitllI
qu'on Icur a aum
donn~
a
1:\
m~me
origine, t:e
mOl fignifiaur aulii
.rrant.
Paufaoias "eUI qu'ils arem élé ainfi appcllés
.T. :"'"
des momagnes qu'ils habiloiem. Ce qui lemble erre con–
firmé par
fe
feurimcnt de Virgile qui parlaD! de alUr-.
Jlc,
le législatcur de ce peuple, s'exprime aillfi :
JI gtnUJ indoeile, ne difp.rfllm m onti6ltI nleh
Compofuit, leg.frt" d.die.
Les
A60rigt/leI
étoient ou les anciens habitans du pays
qui y avoiem été érablis par Janus,
a
ce que quelqucs–
uns prétenJelll, ou par SalOme, ou par Cham, ou quel–
qu'autre cnef, peu de tems apres
la
difpcrlion , ou mé–
me auparavalll, felon le fellliment de quelques au¡eurs;
ou bien c'élOit une colonie que quelqu'autre natíon y
avoit cnvoyée ,
&
qui ayant chalré les anciens Sicules
s'établit en leur place, Or il y
la
benucoup de partnfie
entre les auteurs touchant le nom de cette natíon pn–
mordiale: quelques-uns veulent que
~'ait
été des Arca–
diens qui vinrent en ltalie en dilférens rems; les prc–
m iers fous la conduite d'lEDotruS, tils de Lycnon, 4fo
ans avant la guerre de Troie,
&
d'nutres fous la COD–
duite d'Hercule: quelques autres font venir celte colo–
nie de Lac édémoniens qui quitterem leur pays, rebutés
par la févérité du gouvernemenr de
~ycurgue;
&
ils
prétendent que les uns
&
les autres Ul1lS enfemble 3voi–
ent formé
l~
nation des Aborigenes. D 'autres les fom
venir des conrrées barbares plut6t que de la Grcce,
&
les préteudent originaires de Scythie; d'autres des Gau–
les' d'aurres enfin difent que c'étoit les Canauéens que
Jofué avoit cha{les de leur pays.
(G)
A130RT lF adj.
nvoreé,
qui elt venu avant terme,
ou qui n'a
poin~
:lcquis la perteélion, la malUrité. FrUlt
" borti! voye"-
AVOR TEME NT
011
ACCOUCHEMENT.
(L )
ABo ~
TlF, adj . pris fubl!.
~I!un
enf:!m né,avanttc!rme.
D ans le
Droie civil
un
aború!,
auffi-blen qu
l~n
poflhllm.
vcnu
a
terme , rompt le
teClame.nt'par fa nala:1nce .
L .
UxoriI cap de poft h«red. ¡nfllt.
(H)
• ABOOCOUCHOV, f. m. forte de drap de lain.e
qui fe fabrique en L anguedoc , en P
roven.ce,en Dauphl–
pé
&
qui s'envoye au Levant par Marfcllle .
ABO U EMENT , f. m. fynonyme :\
arafemenJ
;
ils fe
d i[em I'un
&
I'autre des joints des rraverfes avec les mOll–
tans,
&
m~me
des joints de tour autre aIr<mblage, lorf–
q ue ces joinrs
[001
affleurés ou aftlcurem ( car
af¡lettrer
chez les ArtiCles eCl nélif, paffif
&
neutre )
~ ~U'UllC d~s
pieces n-excede poinr l'autre ; en.foree, que
h
Ion ,paíI'Olt
l'ongle fur leur unioo ,
il
ne fer<:m pomt
.~rété.
L
abt.lle–
men'
de ces ioi11tl el! imperceptible. VOlla un
abol/emen,
bien groffieremem fair .
• ABO U G RI, adj. bois
d~.
mauvaife venue dom le
tronc ell tortueux, coure
&
noueux .
I/oya.
RABoue
1¡l1 •
ABOUQUEMENT,
f.
m.
danI la Ordonnanca en
matúre de SalineI
figoifie I'entaffemenr de. nouveau fel
fur
un meuloll ou
~onceau
de vieux fel, qu'elles défen–
dem expreffémem , fi ce n'elt
en
préfence des officiers ro–
yaux.
(H)
ABOUT
L
m. fe dit d'un boue de planche qu'on
joint au bout 'd'ull bordage, ou
a
I'extrémiré d'une autre
planche <¡ui fe rrouve COUIte. Cet ébranlemen.t tir lar.guer
:l
notre bhimenr un
aboue
de derrous la premlere celllte.
p O)''''-
CEINTE . (
Z )
.
1\
nOUT c'eCl en général I'exrrémlré de toute forte de
piece de d:arpellte, coupée
a
l'équerre,
fa~onnée
en. ta–
lud
&
en un mor mife en ceuvre de quelque maDlcre
que'ce loie. On
di~
I'nbollt
des liens,
I'abollt
des tourni–
ces, l'
abolit
d~s
guettes, des éperons, des tenons .
ABOUTE' , adj.
terme de Blafon,
fe dit .de quatre
hermines, dom les bouts fe répondeot
&
fe JOlgnent cn
croix.
Hurlel!on en Angleterre, d'argent
a
quarre queues d'her–
m ine en croix,
&
abol/tla
en cceur.
ABOUTIGE, ABUT
I.CH,ABOUHEBE, lieu de
la haute E!ITpte proche le N II.
L ong.
26.
Int.
fO.
ABOU [IR,
V.
a.
V
SUPPURER, SUPPURATlON.
AnOUTlR ',
en Hydrnllli'{lIe,
e'el! raccorder un gros
tuyau fur un petlt . S'il el! Je fer, de gres , ou de bois,
ce fera par le moyen d un colet de plomb qui vlendm en
diminualll du gros au petit. QuaDd le tuyau el! de plomb,
l'opération en encore plus ailée : mais quand il s'agit de
r:lccorder une condu;re de (ix pouces fur une de rrois , il
fuut un tambour de plomb fair en cone, en prenam une
table de plomb dom on forme un lUyau que 1'0n foude
par-de{fus .
(K )
ABOUTlR, fe ditdes arbres fruitiers lorfqu'ilsfont bou–
tonné, . U on enter¡d
~lorsque
la
fcvc s'efiporcée jufqu'au
. bout des br:mches.
(K)
ABO
AnOUTtll. , c'elt revétir des robles minces de
plo.mb.;
ce qui fe pratique aux corniches , quclquefoi aux c'mal–
fes,
&
aurrl!S 13illies , foir d'
A
rchiteclure, lbit de
~cul
pture.
ABOUT IS A T, adj . qui rouche, qui confine par
un bout : ainl; I'on dit, td le terre en
IJboHltjJa",.
d'Ull
boUl au grnnd chemin, de I'autre au pr appdl c .
~ ~OUTI
AN ,
f.
m . pI. ne fe dlr jalntm (eul, mais
fe JOlllr touJour
a
vec le mot
UnaltI,
de cenc mtlniere ,
t."nnI
&
IIbollt ij}4nI. l/o1ez.
TESAN .
V ne déel:tration d'hémage par
e"' II111
&
abolltijJll"I ,
en celle qui en d¿ligne les b ornes
&
les limitC:i de IOU
les cóté ; telle doir
~tre
la delcripriou portée en une
Jiti–
fie-réelle de biens roturiers.
L es
ema1fI
&
aboutifTnnI
fonr aurrement appellés
bOl/U
& jot1w. I/oyez.
llOUT
&
JOílTE .
(H)
*
ABOY, f. petite ville d'lrlande d:UlS la province de
L iorler.
ABOYEURS,
r.
m . pI. c'en ainfi qu'on nomme des
chiens qui annonccnt
la
préfence OU le départ du 13nglier ,
ou d'une autre bére chaIrée, qui ne mal\quent Jamals de
donner
a
fa vue,
&
d'avcrtir le chatreur.
ABRA,
r.
m. ce tcrme en générique, pour fignifier u–
ne filie d'honneur, une demoifclle fuivante, la Icrv,uue
d'une femme de condition. L 'Ecriture donoe ce
11
m aux
filles dc
I~
ruite de R ebecca ;
a
celles de la fille de 1'ha–
raon, roi d'Egypte ;
:l.
celles de la reine
E
¡her,
&
ennn
ii
la fervanre
de
Judith. 011 dit qu'
abr"
-
hgllinc proprc–
menr une
coiff"tj'e,
unejill,
d'atOl<rI. Cme].
>'XI
' .
61.
Ex. ij..
f.
Eflher, iv .
1).
Judith , v iii.
32.
E llty,h.
A–
lex. A rab,
L
ne.
p.
304
(G)
ADRA,
r.
m. monnoie d'argen! de Pologne, qu: vaut
trois fols lix deniers de France.
Cene monnoie a COllrS en quclques provioces d' Alle–
mague,
a
Conllantinople ou elle el!
re~ae
pour le quarr
d'un affelin;
a
Altrncan,
a
myrne , au Catre , e,le clc é–
valuée fur le pié du daller d'Hollande.
l/oJez
lJAL–
LER . (G)
• ABRACADABRA, parole magique qui étant répé–
tée daDs une cereaine forme,
&
un certain nombre de tOIS
en fuppofée avoir la vcrtu d'un charme pour guérir les rie:
vres,
&
f'Our préveoir d'autres maladies.
l/oJe,,-
CHARME
&
AMULEl'E.
D 'aurres écrivenr ce mor
abrafadabrn
;
car 011 le trou–
ve ainli figuré en caraaeres grccs
AUPAKA6ABPA
ou le
C.
en I'ancien
Z
qui vam S. Voíci la maniere dollt doir
e–
rre écrit ce mor myltérieux poUr produire la prétcndue
vercu qu'on lui atrribue.
ABRACADABRA,
A B R ACA D AB R
ABRACADAB
ABR ACA DA
A13R ACA D
ABRACA
ABRAC
A BRA
ABR
AB
A
Serenus Simonicus, ancien Medecin , [eaateur de l'hé–
rétique Balilidequi vivoit daos le deuxiemc liccle, a com–
pofé un livre des préceptes de
la
Medec1l1c en vers hexa–
mettes, fous le rirre
D e Medic,",;pnr'Uo ¡reeio p"rab"i,
OU
il
marque ainfi la difpofirion
&
l'ufage de ces caracte–
res .
¡nferibu ehart« '{lIod dicitl/r
AORACADAJlRA
S"'P;UI
&
fll6ter repetel , f cd d. trahd! [lImmnm ,
Ee magiI I1I'{ue magÍJ define e/emmta jlgltru,
Singllfa '{Ud! fem¡.r rapieI
&
Cd!tera
fiJ:<1 ,
D~nec
in anguftum " digatllr liU<ra (onltm;
HiJ
linDntxiJ
colll~m
redimirc memento;
'falin languentiI eondlttene vinmla
(0110 ,
L etha/eft¡lIe ahigent
(
miranja ¡oeentta
)
morboI .
Wendel in, Scaliger, Saumaife ,
&
le P. Kircher
[e
[onr dooné beaucl'lup de peine pour découvrir le fens de
ce mot. D elrio eo parle, mais cn paffam, com..e d'une
formu le connue eH magie,
&
qu'au relle il o' cnrreprcnd
poiOl d'expliquer. Ce que I'on peur dire de plus vraiffem–
blable, c'eí! que Serenus qui fui'lolt les fupcrllitions ma–
giques de Bafilide , forma le mor d'ADRACADABRA fur
celui d'
abrnfnc'
ou
nbrafax,
&
s'en ferv it cornmc d' un
préfervatif ou d'un remede ínfaillible conrre les ficvres.
{/02!"-
ADRA AX .
~uanr
aux vertus attribuées
a
cet amulete, le ficele oa
DOUS