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nu

CH'l!V.

(;RANnrssoN.

197

a

pres un mois d'abfence , voici mes conjec–

tures fur !'avenir.

11

renoncera au mariage.

Doit-il jamais y penfer, s'il ne fe fent ·point

capable d'aimer une autre femme autant que

fa

Clémentine?

&

qui peut jamais mériter

a:itant d'amour? Ne favo1is-nous pas de lui–

meme , auffi bien que du doél:eur Barler,

que toutes les peines de fa vie font venues

de notre fexe?

A

la vérité, les plus grandes

peines des hommes & des femmes leur vien–

nent ordinairement les unes des autres. Et

les Gennes fonr meme venues de plufieurs

bonnes femmes ; car je me figure que la

fignora Olivia n'eíl: pas volontairement mau–

vaife.Pourquoi voudrions-nousqu'unhomme

de fon caraél:ere s'exposat aux caprices,

a

la

pérulance de notre fexe , qui fait

a

peine,

comme le feigneur Jeronimo le diíoir

a

fon

ami , quels font fes

d~íirs

lorfqu'ils dépendent

de lui.

.

Mais malade , ou en bonne fanté , vous

-voyez que la vivacité ne manque point·

a

fir

Charles. Son grand· creur fait

fe

réjouir

du bonheur d'autrui. Je yeux avoir de la

joie dans le

creu~,

me difoit-il un jour. Ne

doit-il pas en re!fentir de la Canté renaif–

fame de fon cher Jerémimo, & du rétablif–

fementdel'admirable Clémentine,& du bon·

heur que fes grands événemems répandent

dans une illuíl:re famille? Je veux faire , apres

lui-meme, l'énumérarion des plaiíirs qn'il

trouve dans la félicité de pluíieurs perfonnes

qui

lui

en

ont

l'

obligation.

N'

eíl:-il

pas

charmé

1

~