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nez pour m'éprouver. Il m'a demandé mille
-fois pardón, en me confeffant qu'il avoit re–
gardé comme impollible qu'un jeune hom–
'llle , dont on ne pouvoit mettre
l'
amour en
doute pour une des plus aimables filles du
monde , fe renfennat dans les bornes qu'on
lui avoit prefcrites,
&
ne ~
fit pas ufage du
pouvoir qu'on lui connoiífoit for fes affec–
tions. Je l'ai conduit
a
l'appartement de Jero-–
nimo , apres l'avoir príé de croire que cette
petite aventure étoit oubliée,
&
de ne me
rien faire perdre
a
fon eíl:ime. Combien de
fois , cher doél:eur , ai-je éprouvé la haine
irréconciliable d'un homme
a
qui
j'
avois par–
donné une baffeífe? Mais c'eíl: ce que j'ap–
préhende peu du pere Marefcotti. Il eíl: ca–
pable d'une généreufe confuíion. A peine a–
t-il ofé lever la tete pendant tour le remps
que
j'
ai continué de paffer avec lui.
En arrivant chez moi
,j'y
ai trouvéJe comte
de :Belvedere , qui avoit pallé pres d'une
heure
a
m'attendre. Mes gens lui avoient dir
que celle de mon retour étoit incert:line ;
mais il avoit déclaré qu'il étoit réfolu de me
voir,
a
quelque heure que je puffe revenir.
Son propre valer m'a prié de veiller
a
ma
fureté, en m'apprenant que depuis la viíire
qu'il m'avoit rendue, il n avoit pas été tran–
quille un moment ; qu'il avoit répété mille
fois que la vie étoit un fardeau pour lui ,
&
qu'en fortant de
fa
maifon ,
il
avoit pris
dans fes poches deux piíl:olets. Soyez fans