Previous Page  391 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 391 / 442 Next Page
Page Background

DU

CHl.'!V.

GRAND!SSON'.

t8.;

déja caufé de l'admiration. Je l'avois dans ma

poche. Jeronimo s'eíl: oppofé a cette r,ropo–

fition; mais le prélat l'approuvant, l écrit a

été relu. Tour le monde en a paru auffi teu–

ché que

la

premiere fois. Cependant

011

s'eíl:

accordé a douter qu'elle put demeurer forme

dans fes idée!,

&

l'

on m a fait la-deífus quan–

tité de compliments.

Mais

íi

la gloire continue de

fe

joindre

a

fes motifs ,

&

íi

leurs infiances ne font pas

exrremement vives en ma faveur , je fuis

porté a croire qu'avec tant de grandeur

d'ame, elle obtie11dra fur elle-meme une

parfaite viétoire. Vous favez , mieux que

moi , cher doéteur , que la véritable piété

l'emporte fur tous les intérets remporels.

D'ailleurs, le pere Marefcotti ne fera-t-il pas

rena1tre fon influence fur un efprit qu'il eíl:

accoutume a gouverner

?

N'dl:-ce pas meme

fon devoir, avec autant de zele qu'il en a

pour

fa

religion

?

&

le prélat , qui n'y eíl:

pas moins attaché, ne fecondera-t-il point le

direéteur?

Mais quelles épreuves , cher ami , pour

Ull

creur livré a cette incertitude

!

Ne font–

elles pas propres

a

nous convaincre de

la

vanité de toutes les efpérances humaines?

Dieu connoit feul

fi

le Cueces de nos déíirs

mérite le nom de récompenfe ou de puni–

tion : mais je fais que

{i

Clémentine, apres

m'avoir donné fon creur

&

fa

main , trou–

voit, daos fes doutes de religion , qu

elque

OQfia~}e

a

vivre heureufe

flVCC

moi, je

fero.is