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t>t1

CHEV.

GRANDI!ISON.

181

efpérances me feroit accepter votre propo–

füion. Mais je (ens, Madame, que le l>ras

du ciel s'e!l: appefanti fur moi. Ma tete

n'efi: point encare telle qu'elle devroit erre.

Avant que de prendre ma réfolution, j'ai

rouc conGdéré, autant du moins qu'une

foible raifon me l'a permis. Je me fuis mife

d~ns

la Útuation d'une autre qui> fe trou–

vant dans les memes circon!l:ances

>

feroit

venue preÍ1dre mon confeil. Une alliance

avec le chevalier m'a paru impc..!lible, parce

qu'il

n'y

a nulle apparence qu'il s'accorde

}amais avec rnoi f

ur

le plus imp

orta

nt des

arrides. J'ai imploré le fecours du

ci.el,

parce '

que je me défiois de moi-meme;

j'ai c

hangé

pluGeurs fois ce que j'avois écrit : rnais rom

ce qui eíl: forti de ma plume s'eft rapporté

a

b

meme concluíion. Comme rien n'étoir

fi

contraire -

a

mes

pro

pres déúrs

>

j'

ai pris

cetre conftance d'idées pour une réponfe

du ciel

a

ma priere. Cependanr j'ai douté

encore de rnoi. Mms ·je

n'

ai pas voulu vous

cm1fulter, Madame, parce que vous vous

-

feriez déclarée

pom:

le chevalier :

j'

aurois

craim de répondre mal

a

l'infpiration divine>

par laquelle j'étois réfoluede me gouverner.

J'ai cféguifé mes combats

a

Camille meme,

qui ne me quittoit pas un moment. J'ai re–

com1"\lencé

a

follicicer la pitié

du

ciel pour

une malheureufe filie attachée de creur

a

fon devoir, mais croublée dans fes O,Pérations

d'efprit. La lumiere m'efi v,enue. J ai mis au

~e~ ~o~tes

mes

pe~ée~. ~e

n'

eft

pas tou.t.