DU CHEV.
e°;n.:ANJHSSOK.
17
cornme
11
m'arrive
a
l'égard de ma Camille
>
qui eíl:
.d'
ailleurs une excellente fille. Dans
l'état ou .nous fommes nées , vous favez
>
Madame , que nous avons autour de nous
plus de courtifans que d'amis. Le défaut de
Camille eíl: de me tourmenter continuelle–
ment , de roucher fans celfe la meme corde ,,
apparemment par
.!'
ordre de ma famille. Si
j'avois quelqu'ouverture
a
faire
>
je la ferois
plus volontiers ama mere qu'a elle; d'au–
tant_plus que pour l'effet, ce feroitla méme
choíe.
Vous avez .raifon , ma chere ;
&
comme
le ciel vous a donné une mere , qui eíl: moins
votre mere que votre
f
reur
&
votre amie,
il
eíl:
f
urprenant pour moi, que vous l'ayez
lailfée
{¡
long-temps dans l'incertitude.
Que puis-je vous dire? Ah! Madame.•••;
(
elle
s'
arréta.
)
Mais ma mere eíl: dans les
intérers de l'homme que je ne puis aimer.
C'eíl: revenir
a
la queíl:ion. Vos parenrs
n'ont-ils pas droit de vouloir étre informés
de vos oojell:ions
>
contre l'homme do"nt ili.;
époufent les intéréts ?
Je n'ai pointd'objell:ions particulieres. Le
comte de Belvedere mérite une meilleure
femme que je ne puis l'étre pour luí. Je le
refpell:erois parfaitement, fij avois une freur·
a
laquelle fes foins fuffent adreffés.
Hé bien , ma chere Clémentine,
fi
je de–
vinelaraifonquicaufevotre éloignement pour
le
comte de Belvedere, me promettez-vous
cene candeur , cene franchife, que je crois
etfentielles
al'
amitié
?
B
.z.