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U

CH

E

v:

GRAND IS SON.

.7.~

Vous me pardonnerez, Madame, d'avoir

différé jufqu'aujourd'hui

a

vous écrire, lorf–

~ue

;•auraicommencé parvous apprendre que

c'efi d'hier au foir feulement que je fuis en

-état de vous donner quelque fatisfaébon fur

l'

entreprife que vous m'avez fait l'honneur de

me confier.

Je

f

uis parvenue

a

laconnoil.fo.nce du fecret;

peut-etre

l'

aviez-vous peviné. L'amour. mais

un amour pur

&

louable, eíl: la rnaladie qui

·rrouble depuis long-temps le repos de votre

charmante Clémentine,

&

la joie de votre

·mufire famille.

J'

ai le recit

a

vous faire d'une

·grandeur d'ame, qui mérite également de la

pitié

&

de

l'

admiration. Que cette chere fille

n'a-t-elle pas fouffert, dans un combar fans

relache entre le devoir, la religion

&

l'

amour

!

J'appréhende néanmuinsquecettedécouverte

·ne foit pas fort agréable

a

votre fanúlle; mais

la certitude ne laiífe pas d'etre préférable au

doure. Si vous remarquez peut-etre un peu

de manége dans la conduite que

j'

ai obfervée,

·vous aurez la bonté de vous fouvenir que

c'eíl: précifément la commiffion dont vous

m'avez chargée. Vous m'avez ordonné auffi

de n'oublier aucune circoníl:ance dans la re–

lation que vous défrrez , pour vous metrre

·en état d'employer les remedes que vous

jugerez convenables

a

la guérifon du mal :

j'obéis.

Les prerµiers jours qui ont fuivi notre

arrivée

a

Florence, fe font paífés en amu–

fements; tels que 11ous.avons pu les imagi-