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J
l'l
~
De tout mon creur , Madame. ( Elle étoir–
al'
aife pendant qu'6lle me croyoit éloignée
de la vérité ).
Mais
fi
le chevalier Grandi{fon ( ce nom
1'
a fait rougir
)
lui
a rendu de mauvais offices_
Le chevalier Grandiífon, Madame , eíl:
incapable de rendre de mauvais fervices•.
Eres-vous sure , Mademoifelle , que le
chevalierne foit
pas
artificieux?
Il
eíl:homme
d'e(prir. Cette qualité doit quelquefois inf–
pirer de la défiance. Les gens de fon carac,.
rere , ne frappent que lorfqu'i1's croient leurs
coups certains.
Il
n'eíl: point artificieux, Madame.
Il
eft
fupérieur
a
l'artifice,
il
n'en a pas befoin.
Il
efi: adoré de tous ceux qui le connoiífenr ;
fo
fra.nchife
e
ft
auffi admirable que
fa
prudence.
Il
efi: au delfus de
1'
artifice
~
répéra+elle
avec chaleur.
Je wnviens qu'il mérite beaucoupd'égards
de votre famille,
&
je ne fuis pas furprife
qu'il
y
recoive rant de care.ffes. Mais il me
paroit bie'n forprenant que, contre tomes les
prudentes maximes du pays_, un ;eune homme
de cette figure ait éré admis.... Je m'an;eta.h
Commenr done? N'allez pas vous imagi–
ner que je... que je... s'arreta auffi, en
hélitant avec un embarras
fort
remarquable.
La prudence, Mademoifelle, ne permet
poinr d'expofer légérement l'honneur d'une
famille ,
&
de donner occaúon aux entre–
prifes...
Aíforémem ,
Madame ,
vous vous
eres