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~u

CHEV.

GRANDrssoN.

~3

i41íl:ant.

11

leur cria de ne rien enrreprendre

fans fes ordres. Enfuire, defcendanr de

f\:m

cheval' dont

il

leur laiffa les renes, il s'avan–

'rª'

1'

épée

a

la main ' vers les deux hommes

qui n'avoiént ceffé d'exercer cruellement

leurs fouets.

A

•fon

approche, ils firent quel–

ques pas vers lui , en rirant au!li leurs épées.

Les cinq cavaliers s'avarn;erent .en mem!'!

temps,

&

l'un d'eux leur dit: c'efl affez ,

Meffieurs.

Il

faut apprendre

a

ce brave in,–

connu la caufe d'une aventure qui doit lui

caufer quelqu'étonnement:

&

[e tournant

vers íir Charles : nous ne fommes , Mon–

fieur ,

ni des aílaffins , ni des voleurs , mais

les deux hommes qui paroiffent extiter votre

pirié , font des infames. Quelque foir leur

crime , répliqua

íir

Charles , nous fommes

dans un pays qui ae manque point de magif–

trats pour le maintien de la juíl:ice. Au!Iitot

il

aida focceffivement les deux malheureux

a

fe

rele~er.

Ils avoient tous deux la'tete enfan–

glanrée,

&

le corps

ú

bri[é qu'ils ne purent

étendre les

bras

jqfqn'a leurs chapeaux, qui

éroient a rerre airtour d'eux. Sir Charles leur

rendir ce fervice. Pendanr ce temps-la, un,

des deux cavaliers qui étoient

a

pied ' s'im–

patienrant

du

délai, cría furieufement qu'il

n'étoit pas fatisfait de

fa

vengeance,

&

fe fe–

roit précipité fur les coupables, s'il n'eut été

retenu par fes compagnons. Sir Charles de–

manda aux deux Anglois s'ils éroient injuíl:e–

~nent

maltrairés. Non, répondit

un

des affail-

-

lants ;

ils

favent au

fond

de leur ca:ur qu'ib