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-t4

HISTOIR.E

font deux infames. En effet, foit remords ou

terreurs , ils ne répondirent que par des gé–

rniífement~;

&

ni l'un

ni

l'autre ne pouvoit

fe foutenir fur

fes

pieds. M. Lowther,

que

l'honneur avoit fait marcher fur les traces

de

. fo·

Charles , arriva le piíl:olet

a

la tnain,

&

defcendit auffitot,

a

fa

priere, pour examiner

ii

leurs bleífores étoient dangereufes. Le plus

furieux:des affaillants vouluts'yoppofer: mais

fir

Charles arreta fon cheval par

la

bride ;

&

fe

tournant vers les autres : Meffieurs

~

leur

dit-il d'un ton ferme, ces deux étrangers

font des Anglois de difünétion.. Je les défen–

drai au péril de ma vie. Cependant, comme

'VOUS

ne penfez point

a

fuir ,

&

que VOtre

emportement ne tornbe que

f

ur eux, je com·

menee

a

craindre que vous n'ayez eu quel·

que raifon pour les

~raire!

íi

_mal. M'aceor–

derez-vous un mot d exphcatmn?

Les infames, répondit un des cavaliers

~

nm1s connoiffent tm1s ,

&

rendront jnil:ice

a

nos reffentiments. Hs n'ont pas

re~u

la

moi–

tié

du

chatiment qu'ils mérirent. Vous, Mon·

fieur, continua-r-il, qui paroiffez homrne

d'honneur

&

de raifon , apprenez que nous

n'en avons pas moins ,

&

qrie ces deux mo–

tifs font ,ici

les

notres. Nous n'en voulons

point

a

la vie de ces deux miférables

j

m~s

rtous avons voulu leur donner une

le~on

clont ils puiffent

fe

fouvenir toute leur vie.

Ils ont lachement outragé une femme d'hon·

neur ;

&

craignant la vengeance de fes amis"

ont pris

la

fuite ,_

avec beauc.oup

de précaa-