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dont les autres gardoient les chevaux pal"
la
bride,
&
qui paroi!foiem tenir fous eux les
deux Anglois , criant tous deux ,
fe
débat·
tant , & demandant grace au nom du ciel.
Comme il avoit devaneé fes gens d'a!fez
loin, il leva la voix en approchant, pour in–
terrompre au moins cene cruelle fce11e ;
&
dans fa courfe, il paroiífoit aller droit au fe–
cours des deux rnalheu1'.eux. Alors deux des
quatre cavaliers quitterent leur proie, pour
remonter
a
cheval; &
fe
joignant aux trois
autres , ils s'avancerent vers Gr Charles,
cornrne réfolus de foutenir leur violence,
pendant que les deux qui reíl:oient
a
pied,
continuerent de malrrairer fans pirié les ob–
jers de-leur furie avec les manches de leurs
fouets, dont chaque coup leur artachoit d'af–
fieux hurlements. Les agreífeurs ne paroif–
fant point difpo{és
a
finir , &- le remps ne
leur ayant
ras
manqué pour exécuter leur
deífein, s'i avoit été quefüon de vol ou de
meurrre, ,Gr Charles conclut qü'il s'agiífoir
de qqelque vengeance particuliere. Il fe con–
firma dans cene opinion , lorfque les cinq
cavaliers , qui avoient tiré leurs pifl:olers en
le voyant approcher avec le Gen, luí deman–
derent un rnomenr d'explication, apres l'a–
voir averti néanmoins de ne pas s'attirer une
mort certaine,s'il s'échappoit
a
la moindre
~é
mérité. Sa réponfe fot de les exhorter
a
faire
done [ufpendre les violences ; &
remett~nr
fon piíl:olet dans
fa
fonte,
il
premir ce qi;
011
lui
demandoit. Ses gens arriverent au
memG
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