nu CaEv.
GR.AND~rs~oN:
4i
<Iifficulté de demander graee ; mais
fi
vous
eres innocents' ma vie' celle de mon ami
&
de mes domeiliques, fe.ront employées fans
ménagement pour fauver mes compatriotes
d'une injuíte oppreffion.
Les miférables
{e
mirent
a
genoux ;
&
les
fept cayaliers , apres avoir falué
fort
civile–
ment fir Charles , retournerent droit a la
grand'route. Il ne reíl:oit qu'a mettre fir Har–
grave
&
M..
Merceda da:ns leur cha.ife. Ce ·
ne fut pas fans difficulté qu'on leur rendir ce
fervi~e,
au milieu des plaintes que chaque
mouvement leur arrachoit,
&
des humbles
remerdments qu'ils ne
fe
lafioient pas de
faire
a
leur bienfaireur. Il continua de leur
fervir d'efcorte jufqu'a l'entrée de Paris. Le
lendemain, ayanr eu l'atrenrion de paífer chez
eu
x, il lesrr.ouva tous deux au lit , fi brifés
de
cou.ps, qu'ils ne pouvoient fe remuer.
M
. Merceda étoit le plus maltrairé ; ce qui
fair juger qu'il éroit le plus coupable. Il eíl:
demeuré
a
Paris entre les mains des chirur–
giens , tandis que fir Hargrave a recueilli
toures fes forces pour fe faire tranfporrer en
¡itiere
a
Calais , avec beaucoup de fidéliré,
fans doure,
a
ne pas rrop approcher .d'Abbe-.
Yille. 11 eíl:
a
Londres depuis deux jours.
M. Lowrher ajoure que
fü
Charles,
occu..:
pé, fans relache, des affaires qui regardenr la
foccetlion de M. Danby ,
l'
a prié de nous
donner ces informarions ;,
&
que, dans l'im–
patíence de continuer fon voyage, il remet
a
nous écrire lorfqu'il aw:a paífé les Alpes.