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'184

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s

T

o

I R

F.

N'eíl:-ce pas une extreme bonté, dam

le

doéteur, d avoir penfé

a

me venir voir?

Sa vifite m'a remife. Mais il n'a pas pris

garde

a

la rougeur de mes yeux. Il m'a dit

que fes fceurs, fes beaux-freres, fon onde,

étoient auffi affligés, gue s'il les avoit quittés

pour jamais. Et qui {ait.... Mais je

ire

veux

pas me tourmenter pa1' de cruelles fuppoíi–

rions. Je me fouviendrai de ce qu'il difoit

hier lui-méme,

&

fans doute pour nous

infhuire; qu'il fe promettoit de la joie.... ·

Dois-je croire néanmoins qu'if ait jugé cette

infhuétion néceífaire

pour

moi ? Auroit-il

penfé

a

me la donner?

Ma.is

filence, vanité

!

Loin , loin l'efpérance

. N'éc

outons que ce

qu'il y a de plus oppofé. Clémentine

~íl:

def–

tinée poer lui Il l'eíl: pour elle.

Cependant, Lucie, que dire de fon émo–

rion, lorfqu'il m'a parlé de miladi D....

1

Ah! je ne fouhaite de la devair qu'aux mou–

vemer,ts toujours humains de fon cceur.

11

a

Yaulu la mienne. Il m'a témoigné

b

plus ten·

dre amirié. N'en dais-je pas erre farisfaire

1

Je le fuis. Je veux

l'~tre.

Ne m'aime-t-il

pas d'un amour fupérieur aux fens? La mal–

heureufe Olivia n'a pas cette fotisfaétion.

Qu'elle eíl:

a

plaindre

!

Si je la vais trill:e

&.,

languilfanre , je ne pourr:ü luí refu[er ma

pirié. Toutes fes efpérances rrompées: les

vues qui l'ont engagée

a comba

trre mille

difficu\tés,

a

,faire un long

vaya.ge

,

a

s'exJ?O~

{er aux Aots,

a

venir juf

qu'en· A

ngleterre,

renverfées a.u mo111ent qu'elle les croit rem-: