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I R
F.
N'eíl:-ce pas une extreme bonté, dam
le
doéteur, d avoir penfé
a
me venir voir?
Sa vifite m'a remife. Mais il n'a pas pris
garde
a
la rougeur de mes yeux. Il m'a dit
que fes fceurs, fes beaux-freres, fon onde,
étoient auffi affligés, gue s'il les avoit quittés
pour jamais. Et qui {ait.... Mais je
ire
veux
pas me tourmenter pa1' de cruelles fuppoíi–
rions. Je me fouviendrai de ce qu'il difoit
hier lui-méme,
&
fans doute pour nous
infhuire; qu'il fe promettoit de la joie.... ·
Dois-je croire néanmoins qu'if ait jugé cette
infhuétion néceífaire
pourmoi ? Auroit-il
penfé
a
me la donner?
Ma.isfilence, vanité
!
Loin , loin l'efpérance
. N'écoutons que ce
qu'il y a de plus oppofé. Clémentine
~íl:
def–
tinée poer lui Il l'eíl: pour elle.
Cependant, Lucie, que dire de fon émo–
rion, lorfqu'il m'a parlé de miladi D....
1
Ah! je ne fouhaite de la devair qu'aux mou–
vemer,ts toujours humains de fon cceur.
11
a
Yaulu la mienne. Il m'a témoigné
b
plus ten·
dre amirié. N'en dais-je pas erre farisfaire
1
Je le fuis. Je veux
l'~tre.
Ne m'aime-t-il
pas d'un amour fupérieur aux fens? La mal–
heureufe Olivia n'a pas cette fotisfaétion.
Qu'elle eíl:
a
plaindre
!
Si je la vais trill:e
&.,
languilfanre , je ne pourr:ü luí refu[er ma
pirié. Toutes fes efpérances rrompées: les
vues qui l'ont engagée
a combatrre mille
difficu\tés,
a
,faire un long
vaya.ge,
a
s'exJ?O~
{er aux Aots,
a
venir juf
qu'en· Angleterre,
renverfées a.u mo111ent qu'elle les croit rem-: