Previous Page  193 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 193 / 442 Next Page
Page Background

DU CH!:V. GttANDISSON.

183

retourner chez lui dans une autre efpérance.

Comment a-t-il pu nous quitter

fi

furtive–

ment? Je vois que

-fa

viíite d'hier au matin,

étoit une vifite d'adieu pour ma coufine

&

pour moi. Je m'en-étois défiée. Combien ne

nous dit-il pas de chofes tendres

?

Que de

regrets

!

que de réfle:ripns fur fon fort

!

gue

d'offi:es de (ervice

!

il fembloit embarraífé

a

nous exprimer rous fes femiments.Surement,

ma chere,

il

ne me bait point. Quels

con~

bats n'ai-je pas lus dans fou creur

!

Un homme

ne peut fe plaindre. Un bomme ne

p~ut

de–

mander de lacornpaflioncomme une

fe~nme.

Mais, je ne m'y trompe point; e'efi la plus

douce de toutes les ames males.

Lorfque nous penfarnes 2 nous retirer,

il donna la main ju(qu'au carroJfo'

a

ma

couíine Reves. Il me

fit

la meme civiliré.

M. Reves lui dit :_nous comptons,

íir

Charles,

fur le plaiG.r de vous voir demain. Il ne ré–

pondit que par une révérence. En m'aidant

a

monter' il foupira. Il me preífa la main.

Il me (emble du moins qu'il me la pre!fa.

C'efi tour. Il n'embrníl:• perfonne. Je doure

qu'il revoie Clémentine comme il nous a

quittés. Mais je fuis porrée

a

croire que le

doéteur efi dans le fecret.

Il

y

eft , ma chere. 11 ne fait que nous

quitter.

11

m'a trouvé les yeux en défurdre.

:Je ne les avois pas fermés de toute la nuit.

Cependant, je n'

ai

fu

k départ qu'a fept

~ures.