DU CH!:V. GttANDISSON.
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retourner chez lui dans une autre efpérance.
Comment a-t-il pu nous quitter
fi
furtive–
ment? Je vois que
-fa
viíite d'hier au matin,
étoit une vifite d'adieu pour ma coufine
&
pour moi. Je m'en-étois défiée. Combien ne
nous dit-il pas de chofes tendres
?
Que de
regrets
!
que de réfle:ripns fur fon fort
!
gue
d'offi:es de (ervice
!
il fembloit embarraífé
a
nous exprimer rous fes femiments.Surement,
ma chere,
il
ne me bait point. Quels
con~
bats n'ai-je pas lus dans fou creur
!
Un homme
ne peut fe plaindre. Un bomme ne
p~ut
de–
mander de lacornpaflioncomme une
fe~nme.
Mais, je ne m'y trompe point; e'efi la plus
douce de toutes les ames males.
Lorfque nous penfarnes 2 nous retirer,
il donna la main ju(qu'au carroJfo'
a
ma
couíine Reves. Il me
fit
la meme civiliré.
M. Reves lui dit :_nous comptons,
íir
Charles,
fur le plaiG.r de vous voir demain. Il ne ré–
pondit que par une révérence. En m'aidant
a
monter' il foupira. Il me preífa la main.
Il me (emble du moins qu'il me la pre!fa.
C'efi tour. Il n'embrníl:• perfonne. Je doure
qu'il revoie Clémentine comme il nous a
quittés. Mais je fuis porrée
a
croire que le
doéteur efi dans le fecret.
Il
y
eft , ma chere. 11 ne fait que nous
quitter.
11
m'a trouvé les yeux en défurdre.
:Je ne les avois pas fermés de toute la nuit.
Cependant, je n'
ai
fu
k départ qu'a fept
~ures.