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I

R.

E

je ne puis le répéter. Le nom, Mademoí–

felle,

qu'il me donne le plus fouvent, lorf–

c¡ue je Cuis feule avec lui, c'efr celui ·de

fa

. fille ;

&

qugiqu'il me traite toujours avec

une extreme bonté, je crois m'appercevoir

qu'il n'efr pas

íi

libre alors avec moi qu'en

compagnie. Pourriez-vous m'en dire la rai–

fon , Mademoifelle

?

car je fuis fUre que je

n'ai pas moins de refpeét pour lui dans un

temps que dans un autre. Croyez-vous, Ma–

demoifelle, que cela ne fi.gnifie rien? Il faut

bien que cette d.ifférence foit fondée fur quel–

q-ue chofe. J'aime

a

l'étudier)

&

je cherche,

'autanr qu'il m'efr pofiible, le fens meme de

fes reg¡rds comme celui de fes aétions; Sir

Lharles efr un livre que le ciel m'a donné

pour

mon infrruéhon. Pourquoi ne

l'

érudie·

rois-je point?

·

·

Oui , mon amour, ai-je répondu

a

cette

€:harmante créature ; érudiez votre tuteur

pendant que vous en avez

l'

occafion. Mais

il

fe difpofe a nous quitter. Il part dans peu de

jours.

C'e{l ce que je crains, a-t-elle repris, d'un

aír plus peníif.

J'

aime,

&

je

plains la pauvre

Clémentine, dont le cceur a tour

a

fouffrir;

je ne m'occupe que de

fa

fi.tuation, depuis

que vous m'avez permis de tire les extraits

du doéteur. Mais j'efpere que mon tuteur ne

fera qu'a vous. Nuir

&

jour je demande au

cíel de vous voir miladi Grandillon. Mes

prieres ne ceíferont point jufqu'acetheureux

jour; mais pardoRnez,

íi

je les finis roujours