Previous Page  172 / 442 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 172 / 442 Next Page
Page Background

fiJG2.

H

I

s

T

o

I ll •

ceffivement les yeux , comme fon mari ,

Cut

les deux billers ;

&

les levant fur moi , elle

m'embra!Ia dans un nouveau tranfport de

tendre!fe. Elle voulut adr

elfer que

lque chofe

a

mon tuteur ; mais il la

prévi.nt

' en luí

di–

fant: Emilie ne manquer

a jamais

a

ce qu'elle

vous doit, Madame ,

&

refpeél:era auili ?vl.

Ohara. Puifliez-vous erre heureux enfemble

!

Enfuite il la conduifit : quelle conde[cen–

dance

!

il

la conduifit par la main

a

M. Ohara,

qui' s'étant un peu remis' fe difpofoit

a

faire

quelques libéralirés aux domeiliques. Mon–

fieur le majar, luí dir mon tuteur, comptez

que mes gens ne rec;:oivent leur paiement

que de moi, ils ont

-Ja

de!fus des principes

dont je leur tiens compre.

Il conduiíit ma mere jufqu'au carroífe.

Pour moi, je ne pus aller bien loin. Je renuai

dansle cabinet, en pleurant de joie. Jen érois

pas maitrelfe de moi-meme. Commenr aq–

rois-je pu réfiíl:er

?

Vous le fen tez bien, Ma–

demoifelle. Pendant ce temps-la M. Salmonet

s'eíluyoit les yeux,

&

les levoit alrernarive–

ment au ciel,

&

lai{Íoit échapper différenres

exclamations. Mais rous ces applaudi{Íements

&

ces éloges ne paroi{Íoient pas caufer

la

lnoindre vaniré

a

mon tureur.

Cependant il revinr

a

moi. Je me levai. Je

voulus me jeter

a

fes genoux ' en trouvant

a

peine la force de lui dire que je le remer–

ciois de

fa

honré pour ma mere. I1 me retint

dans fes bras. 11 me

fi

t affeoir,

&

s'aíf~yant

,pr~s

de

moi, il

prit ma

main.Je

fus

íi

rouché~