'fiu Cin.v.
GAANntssoN:
•6~·
lle cette careífe, que je fentis man ·creur
}Jalpiter de joie.
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me dit: Voyez, ma chere
fille , ce que les richeífes donnent le pou–
voir de faire pour le bonheur d'aurrui. Vous
jouiífez d'une grande fortune.
A
préfent que
votre mei;e eíl: mariée, j'efpere beaucoup
d'elle
&
du majar. Ils fentiront ce qu'ils fe
doivent l'un
a
l'autre, ce qu'ils doivent au
public. Ce n'eíl: pas le bon fens qui lem; man–
que. Vous avez fait tout
a
la fois un aél:e de
juíl:ice
&
de générofité. L'homme qui regret–
tera deux cents livres íl:erlings retranchées
a
votre fortune) pour faire un heureux
fort
a
votre mere, n'aura point man Emilie. Qu'en
dites-vous
?
Votre Emilie , Moníieur , votre fieureufe
Emilie ne mériterajamais d'attention qu'au–
tant qu'elle [e lailfera conduire par un guide
tel que. vous. C'eíl: la-réponfe que je luí
fis,
Mademoifelle,
&
je n'en pouvois faire
de
plus vraie.
Et
fur
cette réponfe, ai-je interrompu, ne
ferra-t-il
pas fon
Emilie contre fon généreux
fein?
·
·
Non, Mademoifeile.
Il
ne m'a point ac–
coutumée
a
tant de faveur. Mais il lona
la
bonté de man naturel.
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m'alfura qu'il ne
me demanderoit jamais une déférence aveu–
~,
qu'il coniulteroit toujours ma raifon,
,&
qu'il vouloit que ce fíit elle qui me don–
nlt
de la confiance pour fes avis. Je ne me
rappelle pas taus fes termes) mais c'eíl:
a
peu
pres.
ce qu'.il me
dit ,
&
bien
mieux que