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ce que je ferois de moi-meme. Je eraindrois
de l'adorer
a
la fin. Mais s'il ceifoit auffi de
me trairer avec cette tendreffe, que
devien~
tlrois-je? J'aurois recours
a
mes hirmes: ma
colere
[e
tom;neroit centre moi-méme ,
&
je
pen[erois qu'il ne peutrieri. fairede blamable.
O mon amour, mon Emilie
!.
ai-je inter–
rompu, modérez votre reconnoiffance: elle
entra'.ine votre véritable amie.
Eh
!
quel mal
y
trouvez-vous , Madefüoi–
felle? Un bon creur pem-il étre ingrat? M.
Barlet dit qu'il
n'y
a po:nt
d~
yrai bonheur
dans cette vie: ne vaut-il pas mieux que notre
malheur vienne d'uné bonne caafeque d'une
mauvaife
?
Vous-méme, chere mifs Byron,
vous m'avez quelquefois rendue malheureu–
fe:
comment? par votre bonté,
&
parce que
j~
ne me
[ent~is
capable, ni de la mériter,
ni
a.e la reconn01tre.
La charmante créature a continué fon
petit babil.
A
pres le thé, mon tuteur me
prit
a
part: mon Emilie, ( faime qu'il m'ap–
pelle fon Emílie; mais je crois qu'il traite
tout le monde avec cette bonté) il faut voir,
me dit-il en me mettant deux billets de vingt–
cinq
guinées dans les mains , ce que nous
ferons de ces deux billets. On peut avoir
quelque hefoin preílant. Nous fuppoferons
que votre mere eft mariée depuis trois mois.
Les deux peníions penvent commencer au
mois de décembre palfé. Je verrai
a
lenr '
départ , mon Emilie, avec quelle grace vous
leur ferez ce petit préfent; &_la conduite de