DU CHEV.
G~ANDISSON.
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M. Oharanous fera obferver s'il eíl: l'homme
avec lequelvotre mere puiífe vivre heureufe,
a
préfent que leur intérét commun eíl: d'a–
voir un peu de complaifance
l'
un pour
l'
autre.
Mais que l'offi-e vienne entjérement de vous.
· Quelle bonté, Mademoifelle
!
J'aurois bai–
fé
volontiers les billers, párce qu'ils fortoient
de fes mains.
J'
entends, Moníieur, lui répon–
dis-je. Et lorfque ma mere fe
fue
levée pour
parrir , en renouvellant les témoignages de
fa
re~onnoiífance,
je m'adreífai
a
M. Ohara:
Moníieur, lui dis-je, il me femble que !e
premier quartier doit commencer
a
Noel der–
nier. Recevez-en le payement de ma propre
main. Je lui remis alors un des deux billets.
Enfu"ite jetant un coup-d'
a:il
refpeél:ueux fur
:fl1a mere , de peur qu'il ne fe méprir ,
&
qu'il ne fe
f'it
tort aux yeux du plus habile
obfervateur du mbnde, je lui donnai aufli le
fecond billet. Il i:egarda d'abord le premier,
&
puis l'autre, avec différentes marques de
furprife, apres quoi m'ayant fait une pro–
fonde révérence , qui
fue
fuivie d'une autre
a mon tuteur' il les préfenta taus deux ama
mere. C'eíl: vous, Madame, luí dir-il, qui de–
vez érre mon interprete. Je ne trouve point
d'expreflion qui réponde
a
mes fentiments.
Que le ciel m'accorde
la
force de foutenir
tout ce que j'éprouve
!
11 fortit brufquement
du cabinet ou nous étions ,
&
lorfqu'il
fue
dans l'antichambre,
il
s'eífuya les yeux, en
laiíf'ant échapper des fanglots qui forent en–
tendus des domefüques. Ma mere jeta
fu~-