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CHEV.
GRANDI~SoN:
IJ'f
l'nes paupieres, pour difperfer la goutte qui
vouloir forrir,
&
q_ue je l'ai fentie ccmler
fur ma joue, je me fois harée de l'effuyer :
pauvre Emilie
!
ai-je dit forr rendrement.
Qu'eHe va fouffrir de vorre abfence
!
Emilie
aime beaucoup fon rureur.
J'aime auíli ma pupille. J'avois penfé,
Mademoifelle ,
a
vous demander vorre pro–
tefüon peur Emilie. Mais , comme
j'
ái deux
fceurs, je compre qu'elle fera heureufe fous
leurs ailes ,
&
fous la garde de milord
L.;..
>
d'aurant plus que je me promets de vaincre
fa
malheureufe mere , en lui faifant un frein
de fon propre intérer
&
de
'?elui de fon
mari, pour l'empecher du moins de nuire
a
fa
fille. -
J'étois bien aife, ma chere, d'éloígner mes–
penfées de moi-meme,
&
de faire tourner
auíli fon attention fur tour aurre fujet que•
moi. Nous fommes tous perfuadés , luí ai-je
dir , que M. Belcher efr le m·ari que vous
deilinez....
Un mari pour Emilie
!
a-t-il inrerrompu.
Comptez , Mademoifelle, que ce ne fora
point
a
ma folliciration. La moitié de mon
bien efr au fervice de mon ami ; mais je
ne "chercherai jamais
a
guider le choix de
ma pupille. Emilie fe donnera, dans quelque
ternps) le mari qu'elle croira propre
a
la
rendre heureufe ,.
&
Belcher prendra une
femme qu'il puiffe aimer: mais Emilie,
íi
je puis l'empecher, ne fera jamais la viél:ime
4'unarrangement de convenance. Je co1moi1.
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