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s

T

o

I R E

ou j'aurai

la

farisfaél:ion de voir mon chet

Jeronimé

&

fa

fceur.

Mon creur n'étoit pas fans émotion, chere

Lucie ; mais

j'

en fois ffichée pour mon creur ,

&

ma raifon n'en a pas moins été pour

fo–

Charles.

Vous vous étonnez , Mademoifelle , a-t-il

repris , de ne voir aucuns préparatifs pour

mon départ. Tour

efr

pret. Je n'attends que

Ja compagnie d'un honnete homme qui ar–

range !es affaires ' pour

[e

difpofer

a

partir

avec moi. C'eíl: un habile chirurgien, dont

la

réputation eíl: bien établie par un long exer–

cice de fon art dans lesdernieres guerres.Mon

ami ne

[e

loue pas des íiens. Si M. lowrher

peut fervir

a

fa guérifon , quelle fatisfaél:ion

pour moi

!

Et íi mon voyage efi de quelque

milité pour l'aimaple Clémenrine•.•. Mais

comment puis-je me flatter d'une

li

douce

eípérance

?

Cependant je fois perfuadé que

dans

fa

füuation , avec un caraél:ere tel qoe

le íien,

&

fi

peu accoutumée aux violen–

ces qu'elle a fouffertes, le [eul moyen de

la rétablir,

efi

d'aller au - devant de tout

ce qu'elle peut défirer. Quelle néceffité de

contredire une jeune perfonne qui , dans

les plus grands acces de fon mal> n'a jarnais

faitéclater un déíir, une pen{ée contraire

~

fon devoir' ni

a

l'honneur de fon nom, ni ,

{i

vous me permettez de le dire, Mademoi–

felle ,

l

la fierté de fon fexe

?

Je me trouve obligé , a-t-il ajouté, de

m'arreter

a

Paris, pour les ·affaires de feu