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H1STOI!ll!
la conduite d'un homme qui fe croira rou.:
jours honoré des moindres marques de votre
~ltten
rion.
Ah , Lucie
!
I1 efr échappé
ici
un foupir
a
fir
Charles. J'ai cru remarquer plus de cha–
grin dans fes yeux que dans_fon langage.
Que vous dirai-je , ma chere
?
Je ne vous
_promets rien de mon creur, s'il m'accorde
plus de rendreífe qu'on n'en met dans l'ami–
tié...
s'il me laiífe penfer qu'il déGre... Mais
que ¡::eur-il déíire1·
?
I1 doit étre
a
CJémen–
tine; il lui appartient;
&
s'il m'accorde le
fecond rang dans fon affeél:ion, je m'effor–
cerai d'en faire ino11 bonheur. Quoi, Lucie
!
s'il me fait cette réponfe, ferai-je capable de
m 'offenfer contre un homme qui ne peut
erre tout ce que je fouhaiterois qu'il filt
pour moi? Non. Il n'en fera pas moins glo–
rieux
a
mes yeux. J'admirerai la bonté de
fon creur
&
la grandtur de fon ame. Je lui
.(;roirai des _droirs
a
ma plus vive recon–
noiífanoe , pour la proteél:ion que
j'
ai ryc¡:ue
de lui contre la violence d'un ravi!feur ,
&
pour les fervices qu'il n'a pas ceífé de me
rendre. N'eíl:-ce pas fur l'amitié que mon
amour eíl: fondé ,
&
fir Charles ne m'of–
·fre-r-il pas la plus tendre
&
la pbs parfaite
amitié?
Cependant j'ai furpris une larme prete
a
s'échapper. Je_me fuis
fenti le ca:ur en
défordre , Lucie,
&
je n'ai pu me défen–
_dre
d'une perite rufe de femrne. Lorque
te
.me
fo.isapper~ue
que je pre!fois inurilement