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46

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I S T O 1

l\.

t

déíintéreífement comme un effet extraordí.:

naire de grandeur d'ame,

&

par conféquent

qu'il me fuppofoit fur lui des vues aux–

quelles il admiroit que je fuífe capable de

renoncer. De routes les ames humaines , la

úenne eíl: la plus délicate. Il m'a priée de

m'aíTeoir;

&

fe plac;-ant pres de moi , fans

quitter ma rnain , qu'il avoit prife pour me

conduire

a

mon fauteuil : depuis que je con–

nois mifs Byron, rn'a-t-il dit, je l'ai con–

iidérée cornme l'honneur de

fo11

fexe. Mon

creur

demande une alliance avec le fien, &

fe

Ratte del'obrenir, qu9ique dans une firua–

rion

fi

délicate) j'ofe

a

peine me fiera moi–

meme. Des le premier moment, j'ai donn&

le norn de freur a mifs Byron ; mais elle eft

plus pour moi que

la

plus chere fceur.

J'ai

l'idée d'm:ie amitié plus terldre)

a

laqnelle

f

afpire avec elle, rnalgré tous les nccidents

qui peuvent s'oppofer de part

&

d'aurre

a

des déúrs plus érendus ;

&

e'eíl: un

bi~n

que

j'

ofe efpéreF qu'elle ne me refufera point,

auHi long-temps qu'il pourra s'accorder avec

fes autres attachements.

Il s'eíl: arreté.

J'

ai fait un effort pour lui

répondre, rnais l'expreffion m'a manqué. Je

me fu

is

fen

ti

le vifage auffi ardent que le feu

devant lequel nous étions allis.

Il a repris :

j'

ai roujours le creur fur les

levres.

11 fouffre , lorfque je ne puis exprimer

cout ce qu'il me diél:e. Les complirnenrs font

1.m

lan~age

pour lequel j'ai peu de gout. Mais

P.~

m!1

voyant

point

.indigpe

~e

vQtre

amitié

~