nu CnEv.
G1tAND1ssoN. 1.f;
rage,
&
je
l'
ai prié de reprendre fon hifl:oire;
mais j'ai eu foin de tenir le bras de mon fau–
u:uil, pour m'affermir contre de petits trem–
blements qui pouvoient augmenter.
Il
m'en
étoit reíl:é
w1
peu de mon accident ;
&
vous
vous imaginez
bi~n,
Lucie, que je n'aurois
pas
voulu qu'il les eut amibués
a
l'impreilion
que
fon ré<>ir pouvoit faire fur moi.
11
l'
a re–
pris
da.nsces termes.
B
oulogne
&
le voiíinage d'Urbin contien–
nent deux 'branches d'une maifon
forc
noble,
fous les titres de marquis
&
de comte della
Porretta, qui doivent leur origine
a
des prin–
ces Romains ,
&
qui •ont donné pluíieurs
cardinnux
a
l'églife. Le marquis della Por:.
retta , qui fait
fa
réíidence
a
Boulogne , eft
11n homme du premier mérite. Sa femme
n'eíl: pas d'une naiffance moins illuíl:re,
&
joint
a
la nobleffe du fang , beaucoup de
douceur
&
de bonté , avec une prudence
difünguée. Ils ont quatre enfants , rrois
fils
&
une fille.
( Ah
!
cene fille
!
ai-je dit en moi-meme ).
L'ainé des fils eil: un officier général au
fervice du roi des deux Siciles.
Il
paífe pour
homme d'honneur
&,
de courage ; mais pa[–
íionné, hautain, rempli de lui-meme
&
de
fon origine. Le fecond a pris le parti de
l'égli[e,
&
n'a pas été long-temps fans ob–
tenir un éveché. On ne
d~re
point que le
crédit de
fa
famille
&
foflll!lropre mérire ,,
ne l'élevent quelque jonr
a
la pourpre. Le ,...
troiúen1e, qui porte le tirre de baron della