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nes aél:ions dans ma vie,
&
fi
je me Cuis
fou~
tenu dans la haine du vice, c'eíl: pour l'avoir
établi comme un forveillant fur ma co'Ilduite.
Ce fecours m'étoit d'autanr plus néceífaire,
que je fois naturellement paffionné , fier,
ambitieux;
&
que des ma premiere jeuneífe,
fi
vous me pardonnez, Mademoifelle, cette
apparence de vanité ' j'ai eu quelque part
a
ranention d'un
[exe
pour lequel
011
n'a ja–
mais eu plus d'admiration que moi : c'efr
une faveur que je erais devoir
a
l'éloigne–
ment qne
j'
ai t"oujours eu pour les femmes
trop libres, fans me laiífer éblouir parilerang
&
la beauré, qui font les amorces ordinaires
de la plup¡µ:t des jeunes gens.
Vous ne [erez pas forprife., Madernoi:felle,
que fous de
fi
bons au[pices
j'
aie obrenu'dans
mes courfes des a\!antages d
ont taus· les
voyag.eurs n'ont pas le meme :Íujet.de s'ap–
plaudir. Ma longue réúdence dans•les pvinoi·
pales cours,
&
les fréquents voyages que
j~
fuifois dans les.grandes villes, m'ont
faic
re–
_garder comme un habirant naturel du pays;
randis que la difbnél:ion avec laquelle
f
y
ai
roujours paru, m'attiroit les égards _que les
Frans;ois
&
les
~talien§
ont naturellement
pour les étrangers. La ·générofité de mon
pere m'a foutenu avec
difti.~16hon.
J'étais
·conúdéré de mes compa:triotes, auxq1:.1els
j'ai
trouvé mille occafions de me rendre utile. Ils
ont vanté de toutes pans I'affeél:ion
quemo~
pere avoit poQr moi,
[es
inclinati0ns magni–
fiques,
&
J'
ancienne nobleíle de notre mai-