nu
CHEV.
Gn.ANDIS soN.
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11 me [emble , Mademoifelle , qu'il ne
• hous refre rien
a
dire forma [reur Charlotte.
J'ai déja écrit au chevalier Watkins, pour le
prier , dans les termes tes plus civils , de re–
noncer
a
(es
efpérances. Milord attend im- /
patiemment mon retour
a
la ville. Jel?artirai
avec d'autant plus de joie, que je l:ws fUr de
lui en caufer beaucoup.
Vous devez etre extremement heureux ,
Monfieur , pui(qu'au plaifir continuel de
faire du bien , vous )oignez celui de parta.–
ger fi vivement la fatisfaél:ion d'autrui.
Sa modefüe, ma chere , efr
fi
noble , que
-
je pouvois lui ,parler avec plus de hardielfe
que je ne me l'étois figuré en le foivant
a
la
Oibliorhéque. D'ailleurs, la préfence d'efprit
m'étoir revenue depuis que nos di[cu!Tions
fur l'amour d'wne autre avoient fait de moi
une perfonne importante : mais mon anen-
tion devoit etre bientot engagée dans un
fu-
jet bjen plus intéreíiant pour moi, comme
vous allez
l'
encendre.
En vérité, Mademoifelle, je Cuis
fon
éloi–
_gné d'érre heureux en moi-meme. Ne con–
viem-il pas que je m'efforce de conrribuer
-au bonheur des autres , pour m.e donner
quelque droit de le partager
?
Si vous n'etes pas heureux, Mon!ieur ..•.
Je me fuis arrerée. Je crois avoir foupiré.
J'
ai baiffé les yeux.
J'
ai
pris mon mouchoir,
dans la crainte d'en avoir befoin.
Je crois appercevoir , m'a-t-il dit , un
melange de généreufe compaflion
&
de cu-,