DU CHEV. GRAND!
s
SON.
lj'9
fon. J'ai vules me
illeures compagn.ies ,.j'a.i tui
l'intrigue, je me
fu.isaffervi aux préjugés des
nations , mais fa
ns pouffer ma cornplaifance
jufqu'al'efclavage,
&
fans dégu.ifer, dansl'oc·
-c:afion, mes véritables principes. Cette con–
du.ire m'a fait refpeél:er au dela de mes défirs
>
&
r ajoute meme au dela de ma condition.
Je.nev0us ferois pas, Mademoifelle, une
ti
flatreufe peinrure de mes avantages , fi
;e
ne la croyois néceffaire pour vous expliquer.
la faveur ou je me fuis vu dans plufieurs
maifons du premier rang
~
&
~our
fournir
unee~cufe
a quelques-unes, ou l'on n'a pas
-
fa.irdifficulté de défirer mon alliance. Mi–
lordL •..
vous a parlé d'w1e dame de
Fla–
tence , qui
fe
nomme Olivia. Elle poffede
affurémenr des qualirés diilinguées. Sa
rraif–
fance
efl:
illufüe. file a de l'efprit • de íla
beauté, ele l'agrémentclans lesmanieres, avec
un
bien conlidérable , done
la
more de
·fa
mere, qui n'avoit po.int d'autre enfant,
ra
lairfée
foule héritieFe. Je la vis pour la i;>re–
miere
fo.isa
l'opéra. Une eccafion que
j
eus
fous f
es yeux, d
e prendre
la
tléfenfe d'une
aurre dame , qui
avo.irrecu quelqu'infulte,
m'attira beaucou
p d'applá'udilfements;
&
la
fignora Olivia
fit
retentir fes élog,€5. J'eus
l'ho
nneurenfuite de la renconrrer deux
au
trois
fo.is,dans une ma.ifon done on m'ac–
cord
oit l'entrée.
J'étois forr éloigné de cerre
px:éfomption qui
fa.irmiltre trop facilement
des efpérances:
mwune pedonne a laquelle
on connoüfoit quelqu'amirié poor rnoi, me