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fenrant revenir mes forces , je me fuis
to.ur–
née vers lui, qui m'avoit fuivie pas
a
pas. Jefuis déja mieux , Monfteur , lui ai-je dit ; je
vous rejains
a
finíl:ant pour enrendre la
f
uite
de votre inrére.ffanre narration. En effet , je
m'étois trouvée bien, au momenr que
j'
érois
fortie de la bibliorhéque. Le feu
y
éroir trop
ardent , ou peut-érre en érois-je trop pres.
C'étoit cela, n'en dourez pas, Ll!cie; & je
l'
ai dita mon retour, apres avoir bu
w1
verre
d'eau fra.lche.
Que j'ai cru voir de tendre.ffe dans toutes
fes attentions pour moi
!
Il ne m'a pas humi–
liée, en attribuant mon incommodité
3-
fon
récit, ou en m'oftrant de l'interrompre,
&
de
le remetrre a quelqu'autre temps. De bonne
foi, Lucie, ce n'étoit point cela. Je l'aurois
diíl:ingué fucilemenr. Au contraire, comme
il n'an:ive guere d'érre auffi affeél:é des événe–
menrs racheux dans le moment qu'ils arri–
venr, qu'apres avoir eu le remps ae les éten·
dre, de les comparer par des réflexions &
d'en pefer les conféquences, je me fentois
le creur tres- ferme. Rien , difóis-je, n'efl:
pire que l'incer,titude. A préfent, ma conf–
rance aura l'occalion de s'exercer;
&
je ré–
ponds de foutenir auíii courageufemem que
luí, un mal que je croirai fans remede. C'efl:
du moins la difpoíirion ou je me fuis fentie
en revenan
t.
Ainfi, ma chere, vous pouvez
~rre
perfuadée que mon alrérarion n'eíl: ve–
nue que de la rrop grande chaleur.
Je me fois done année de tour
m~n
cou·