hu Cttl!T.
GRANDtssoN.
-r.+y
que
c'étoit fon principal motif.
Le
mien au
contraire a toujours été la crainte de ne me
voir jamais aílez de bien pour arreter un
homme plus généreux. Je parle d'un temps
ou l'on nous faifoit mener une vie &>rt
contrainte,
&
je ne refpirois alors que la
liberté. Mariage
&
liberté font des termes
fynonymes dans l'efprit des jeunes filies. Je
me figurai d'abord que j'aurois toujours le
.pouvoir de rompre avec lui,
{i
je le jugeois
.a
propos; mais il me tient férieufement
>
for-tout depuis qu'il a
fo
routes.vos bonrés
pour moi,
&
qu'ilbatit des efpérances d'avan–
cement fur l'honneur de votre alltance.
Sir Clz.
Mais, chere freur, n'aimez-vous
p:is le capitaine Anderfon
?
Mifs Grand.
Je crois l'aimer :mtant que
j'en fuis aimée. Il n'a pas diliimulé que
fa
prinoipale vue étoit ma fortune. Si je regle
mes fentiments fur les fiens , la raifon du
gout qu'il a pour moi ne cloit pas m'en
donner beaucoup pour lui.
Sir C/z.
Je ne fuis pas furprisque M. Ander·
fon penfe
a
vous tenir férieufement) pour
me íervir de vos termes. Mais, chere Char–
lotee, répondez-moi, Avez-vous moins de
gout pour luí, depuis que votre fortune eíl:
sure
&
dépend abfolumentde vous, que vous
ne vous en eres fenti
juf
qu'alors
?
Mifa Grand.
Sije connois bien mon
crem·,
cene raifon n'y ch:mge ríen. Mais
j'
ai remar–
qué plus d'emprelfement dans
fes
foins, de–
puis
qu'on eít informé de ce que vous avez
G
.i.