·~-«
H
1
s cr
e
1
ll
t
Porretta ,
&
qu'on nomme plus
ordinair~
ment le
fignor Jeronimo-,
commande un ré–
giment a:u fervice du roi de Sardaigne. La
fceur efl: l'idole de cette belle famille. Avec.
·Wus
les agréments'Ll.e la figure, elle eft d'un
naturel fon doux. Elle a de hautes , mais
juíl'es idées de la noblef[e de
fa
maifon , de
l'honneur de
fon
fexe ,
&
de tout ce qqi eft
dú.
a
fon propre caraétere. Elle eíl: pieufe ,
diahtable , obligeante. Ses trois freres
pa–
roiífept
l';ümer plus qu'eux-memes. Son
pere la nomme l'honneur de
fa
vie. Sa mere
11e refpire que pour elle.
&
ne connoít de
bonheur que dans
fa
chere Clémentine.
(
C/t!menrir.e
! ) Ah! Lucie, quel aimable
nom
!
J'avois formé
a
Rome une étroite liaifon–
ave.c le feigneur Jeronimo, environ dix-huit –
ipois avaiit que d'erre connu du refre de
fa
famille , autrement dq moins. que par le
rémoignage de mo1¡ ami , qui n'avoit pas
ménagé les éJoges en ma faveur.
Il
poffédoit
miHe bonnes qualirés; mais fon malheur le
.fit
to.mber dans une fociété de ;eunes liber–
tins du meme rnng' dans laquelle il
s'
effor~a
de me faire entrer avec lui. J'eus la com–
plaifance d'ai1líl:er quelquefois
a
leurs affem·
blées , non que j'ignoraffe la di!folution de
leuu mceurs , mais j'eípérois de lpi faire
.ouvrir les yemc
&
de le dégourer infeníi–
blement d'une
1gereufeLaifon.L'amour
du plaiíir !'emparra for me,5 confeils
&
fur
fes meilleures Úl.clinatiops,
Notre
amirié ne
pouvant