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Ci't:EV.
GRANIHS
SGN.
Ip
Je m'imagine, Monfieur, q_ue ce qu'elle
en a dit n'eíl: qu'un effet de
fa
vivacité. Sí .
mifs Grandilfon avoit _réellernent quelques
vues, je fuis perfuadée qu'elle
y
~uroit
ap-
·porté plus de rnefores.
·
Je
le
crois auili. J'aimernafreur ,& j'aime
lvI.
Belcher. Je connois de la délicatelfe
á
mon
ami.SiCharlotteavoit eu les vues que je
foup
cronnois, je ne pourrois foutenir qu'il
crut trouver une raifonde refofer fon e!bimc
a
ma fc:eur 'daris le malheur qu'elle a eu d'en–
-tretenir une correfpondance fecrete avec
un.
homme abfolument indigne d'elle.
(
Mes efprits étoient un peu abattus. J'ai
éré forcée de tirer mon mouchoir. O chere
mifs Grandi!fon
!
ai-je dit alfez haut pour
:erre emendue. Je tremblois qu'elle n'eut
perdu, en partie du moins, un bien qu'elle
ne pem trop efümer , la bonne opinion de
fon frere ).
, Pardon, Mademoifelle. C'eíl: une peine
bien généreufe, que je
vous
fais fouffrir
ici.
Elle me fait adorervotre bonté; mais je
crois
pouvoir vous révéler tous les fecrets de rnon
cc:eur.Votre noble franchife excite
la mienne..Elle rn'en infpireroit, fi j'en avois
moins.Maf
c:eur, comme vous me
l'
avez ente
ndu dire aelle-meme, n'a ri€n perdn de mon affeél:ion ,
je l'aime avec tous fes défauts : rnais je ne
<lois point rn'aveugler. La juíl:ice n'a-t-elle
pas également fes droits dans le blame
&
;dans les éloges
!
J'
ai
mes
~éfauts
:mili : qU:e
penferois-je d'un homme qui les traitero1r
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