BU CHEV. GRANDISSON.
I2z!J
'E.tes-vous bien
ped~adée,
Mademoifelle.
qu'elle le préfere en effet ' non-feulement
a
lvl.
'Vatkins, mais a tout autre homme?
En d'autres termes , croyez-vous qu'il n'y
ait
point d'homme qu'elle puiífe préférer
a
milord G...
?
J'ai le bonheur de
fa
vie fort
a
ca:ur; d'am:mt plus que
fa
vivacité m'in–
quiete,
&
gue je crains cette qualité dans une
femme, de quelqu'agréruent
qu'~lle
puiífe
étre av:mt le mariage.
,
J'ofe affurei-, monfi.eur, que
íi
mifs Gran–
diífon ne préféroit pas milord G...
a
tout autre
hornme, elle ne confentiroit pasa recevoir
fes foins.
Je ne m'attends point, Mademoifelle _,–
qu'une filie du caraél:ere de Charlotte, qui
n'
a pas trouvé le méi:ite qu'elle
fuppofoitd~ns
l'
objet dé fes pre-mieres affeél:ions , prenne
une paflion fon v¡ve pour un homme qui
n'
a pas des
~ualités
extraordinaires. Elle peut
a
préfent fe faire un jeu de l'amour. Milord
G...•
eíl:
un
homme de mérite , fans etre un
homme
fon
brillant. Les femmes ont des
yeux ,
&
les yeux veulent erre fatisfuics. De
la
vient que les dehors l'emporrem fouvent
fur
le mérite inrérieur.
Si
Charlotee ne con–
fultoit que fon bonheur, peut-erre ne feroit–
-elle aucune objeél:ion contre milord G•..•.• _.
tomes les qualités ne
fe
trouvent pas réunies
dans le meme homme ; mais
{i
milord
fu.i–
voit la meme regle ) je
ne
fais s'il devroit
fouhaiterCharlotte
pour
fa
femme. Pardon_,
]yfade01oifelle ,
vous
favez .ce
que
je
penfe
F
J