nu Ca"Ev.
GRAND1ssoN.
u7
paroiCfoit déterminé
e arégler fonhumeur fur
celle qu'il prendroit
lui-meme.Jeme garderai
done bien, a+il re
pliqué, d'en prendre une
férieufe ; car je fouhaire que tour le monde
ne connoiCfe ici que la joie. En conrinuant de
·s'
adre!fer
a
moi ; puis-je efpérer, Mademoi–
fellé, que vous me permerrrez de vous con–
duire
a
la bibliothéque
?
Aífurément, Monfieur.•.• aCfurément, je
ne ferai pas difliculté de voüs fuivre.
Telle eíl:la réponfe de l'innocente, qui ne
l'a pas finie fans héíirer; mais elle ne peut
vous dire , Lucie , quelle figure elle faifoit
,
alors.
L'engagement n'a pas été plus diffi.cile. 11
m,a préfenté la main. Je me fuis laiífée con–
duire
a
la bibliothéque. Quels efforts n'ai-je
pas faits en chernin , pour rappeller route ma
.préfence d'efprit
.!
&
quel
melan~e
de
ten–dreCfe
&
de refpeél: n'ai- je pas cru voir
da.nsfes regards
&
dans fes manieres
!
11 m'a priée de m'aífeoir. Enfuite il s'eíl:
placé~evantmoi.
Je croisquej'aicommencé
par báiCfer la vue. Ma contenance trahíCfoÍt
mon cceur ; mais íl y avoit dans fes regards
une
fi
refpeél:ueufe modeíl:ie, qu'on pouvoit
les voir attachés fur
foj
fans en erre géné, fur–
tout avec l'air de langueur que je croyoís
y
découvrir;
&
chaque fois que mes paupierei
fe
levoient pour jerer un coup-d'reil fur lui,
j'étois sure de luí voir détourner les yeux.
J'en Cuis devenue plus libre que je n,aurois
pul'etre autremenr. Quelle hardie créature,
F 4