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de tranfport.
Á
préfent ,
fa
bonté me
re11d
1
odieufe
a
moi-meme.
Elle a prié Emilie de donner un
air
de
clavecin , qui nous a bientot ramené
fo;
Charles. 11 efr entré d'un vifage aui1i ferein
que s'il n'étoit rien arrivé. Mifs Grandiífoll'
a voulu commencer des apologies. 11 lui a
dit
ten
drement; oublions nos fautes
mutuel~
les, chere Charlotre:
&
lorfqu'o1:l efr vemi.
ay:ertir que le·dlner étoit fervi, il lui a pré–
íienté la main pour la conduire jufqu'a fa
«;haife.
Quelle fupérioriré
!
Je la trouve infuppot–
table. Cet érrange homme ne fera-t-il ríen
mal-a-propos? Ríen qui bleífe la honré,
la
ju.íl:ice, ou la décence? Si je lui voyo,is faire
Jumoiias q_uelc¡u'effort pour
fe
contraindre ,
pour étouffor fes mouvements, jelui fuppo–
forois des intervalles de foibleffe. S'il eíl:
homme , s'il eíl: né comme nous avec les dé–
fauts de fon efpece, nepeut-ilprendre un air
de maírre
&
des manieres impérieuíes , dans
un lieu ou il eíl: refpeél:é jufqn'a la crainre,.
&
ouil n'abefoin qued'unfignederetepour
für:e obéi? Ne peur-il erre hautain avec les
cfomefüques, pour faire appercevoir qu'ileíl:
méwnrent des ma'itres ?Non
!
Il 1ui eíl: na–
turel d'erre bon, comme d'errejuíl:e. Tovres
fes penfées, tous fes fentiments fe rapporrent
a
faire le bien ;
&
jamais il ne lui efr entré
dans
l'
efprit de bleífer ou de nuire.
A
pres le d'iner, mifs Grandiífon m'a mis
entre les mains le paquet de letrres que
j
'avois