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1!
Mais dites , Henriette ; ai-je ton encare une
fo
is.
Je m'imagine, chere mi[s Grandiífon, luí
ai-je répondu ' que ce que vous avez dit
a
milord n'étoir qu'un badinage:
&
dafis cette
foppoíition, votre feul tort eíl: de l'avoir dit
d'un air trop férieux..
Fort bien : fort bien, a-t-elle interrompu.
Prétez-moi du moins votre fecours, pour me
t.irer de ce nouvel embarras. Je ne fois pas
heureufe aujourd'hui. 11 eíl: facheux pour
moi que mon badinage n'ait pas l'air b
adin.Cependant miladi n'eíl:-elle pas tombée
da.nsla mém€
f~ute?
Ne m'a-t-elle pas
corri~ée
d'un air trop grave?
Je paife volontiers condamnation , lui a
répondu miladi
L....
Mais, chere freur, vous
ne de,·ez pas vous priver , par vos faillies ,
des avis tendres
&
íinceres d'w1 des rneilleurs
creurs du monde. (Milord, qu'elle a regardé
avec cornplaifance , a baiíTé la tete vers elle
avec la rnérne affetl:ation. Heureux couple)
!
C:ornme j'e[pere de vivre, a repris rnifs
Grandiífon, je me fois flattée, pendant que
la main de
íir
Charles s'appéfantiíloit for
moi, que vous aviez
tous
pitié de ma íitua–
tion. Ce qu'il a dit en fortant femble rnar–
quer qu'il le penfoit lui-rnéme ; mais vos
yeux m'ont furieufement détrompée.
Milord L••.•
Je vous aífure que j'ai eu fin–
cérement pirié de vous ; mais pourquoi de
la pitié pour ma freur,
{i
je n'euífe pas cru
qu'elle avoit tort?
Mifs Grand.