Table of Contents Table of Contents
Previous Page  330 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 330 / 392 Next Page
Page Background

120

H

I

s

T

o

I R

1!

Mais dites , Henriette ; ai-je ton encare une

fo

is.

Je m'imagine, chere mi[s Grandiífon, luí

ai-je répondu ' que ce que vous avez dit

a

milord n'étoir qu'un badinage:

&

dafis cette

foppoíition, votre feul tort eíl: de l'avoir dit

d'un air trop férieux..

Fort bien : fort bien, a-t-elle interrompu.

Prétez-moi du moins votre fecours, pour me

t.irer de ce nouvel embarras. Je ne fois pas

heureufe aujourd'hui. 11 eíl: facheux pour

moi que mon badinage n'ait pas l'air b

adin.

Cependant miladi n'eíl:-elle pas tombée

da.ns

la mém€

f~ute?

Ne m'a-t-elle pas

corri~ée

d'un air trop grave?

Je paife volontiers condamnation , lui a

répondu miladi

L....

Mais, chere freur, vous

ne de,·ez pas vous priver , par vos faillies ,

des avis tendres

&

íinceres d'w1 des rneilleurs

creurs du monde. (Milord, qu'elle a regardé

avec cornplaifance , a baiíTé la tete vers elle

avec la rnérne affetl:ation. Heureux couple)

!

C:ornme j'e[pere de vivre, a repris rnifs

Grandiífon, je me fois flattée, pendant que

la main de

íir

Charles s'appéfantiíloit for

moi, que vous aviez

tous

pitié de ma íitua–

tion. Ce qu'il a dit en fortant femble rnar–

quer qu'il le penfoit lui-rnéme ; mais vos

yeux m'ont furieufement détrompée.

Milord L••.•

Je vous aífure que j'ai eu fin–

cérement pirié de vous ; mais pourquoi de

la pitié pour ma freur,

{i

je n'euífe pas cru

qu'elle avoit tort?

Mifs Grand.