DUCHEV.GRANDISSON.
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de la mienne ,
j'
ai fouffert irupatiemment
qu'il vous foit échappé des railleries qui ne
convie1ment qu'a une femme fans prínci–
pes,
&
je n'ai pu m'em¡;echer de fouhaiter
qu'elles fuífent forties d une autre bouche
que la votre. Diíl:inguons les temps , les oc–
caíions , ma chere Charlotee.
Mifs Grand.
C'eíl: aaez, Moníieur, je
reconnois ma folie. Permettez que je me
retire.
Sir Ch.
Vous retirer? C'eíl: moi, Char–
lotee, qui vais vous lai!fer libre un momenr,
pour recevoir les confolations que vos amis
font
difpofés a vous donner. Emilie , j'ai
deux mots a vous dire
>
ma chere.
Elle a volé vers lui. Ils font fortis e1ifem–
ble. Voyez, a dit mifs Grandiífon , il prend
cetee perite filie avec lui, pour lui faire tirer
une le<¡on de mon extravagance. Le doél:eur
Barler s'eíl: retiré en filence : Miladi a ré–
moigné le chagrin qu'elle reífenroit pour
fa
freur ; mais elle ne lui a pas diffimulé qu'elle
avoit pouífé les chofes trop loin. Milord l'a
blamée aulli , en lui repréfentant que leur
frere avoit pris long-remps patience ; que
l'affaire étoit des plus férieufes,
&
qu'il s'y
étoit engagé fort férieufement. O mifs By–
ron, a-t-il interrompu en me regardant, quel
plaiGr ne prendra-r-il pas a lire vos letrres
>
lorfqu'il y verra votre conduite pour cetee
foule d'adorateurs que vous étiez réfolue de
ne pas écouter
?
Oui , oui , Henriette , m'a dit mifs Gran-