Table of Contents Table of Contents
Previous Page  327 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 327 / 392 Next Page
Page Background

DUCHEV.GRANDISSON.

117

de la mienne ,

j'

ai fouffert irupatiemment

qu'il vous foit échappé des railleries qui ne

convie1ment qu'a une femme fans prínci–

pes,

&

je n'ai pu m'em¡;echer de fouhaiter

qu'elles fuífent forties d une autre bouche

que la votre. Diíl:inguons les temps , les oc–

caíions , ma chere Charlotee.

Mifs Grand.

C'eíl: aaez, Moníieur, je

reconnois ma folie. Permettez que je me

retire.

Sir Ch.

Vous retirer? C'eíl: moi, Char–

lotee, qui vais vous lai!fer libre un momenr,

pour recevoir les confolations que vos amis

font

difpofés a vous donner. Emilie , j'ai

deux mots a vous dire

>

ma chere.

Elle a volé vers lui. Ils font fortis e1ifem–

ble. Voyez, a dit mifs Grandiífon , il prend

cetee perite filie avec lui, pour lui faire tirer

une le<¡on de mon extravagance. Le doél:eur

Barler s'eíl: retiré en filence : Miladi a ré–

moigné le chagrin qu'elle reífenroit pour

fa

freur ; mais elle ne lui a pas diffimulé qu'elle

avoit pouífé les chofes trop loin. Milord l'a

blamée aulli , en lui repréfentant que leur

frere avoit pris long-remps patience ; que

l'affaire étoit des plus férieufes,

&

qu'il s'y

étoit engagé fort férieufement. O mifs By–

ron, a-t-il interrompu en me regardant, quel

plaiGr ne prendra-r-il pas a lire vos letrres

>

lorfqu'il y verra votre conduite pour cetee

foule d'adorateurs que vous étiez réfolue de

ne pas écouter

?

Oui , oui , Henriette , m'a dit mifs Gran-