DU
CH!.V.
GRANDISSON•
. Iq
Miladi L .
•.• Je
ju~e
tres-bien de"lui.
Quelle e!l: la vc>tre , miis Byron
?
Mifs Byr.
11 me femble que mifs
Gran~
diifon ne doit éonfulter qu'elle-meme dans
cette occafion. Si fon creur n'objeél:e rien
contre milord G •.. je m'imagine qu'elle ne
doit craindre les objeél:ions de perfonne.
Mifs Grand.
Expliquez~vous
, expliquez–
vous , chere Henriette.
Sir Cit. Mi[s
Byron s'explique avec la péné·
tration
&
la prudence
q,ui
ne
r
abandonnent
jamais.
Si
je fois aífez heurenx pour inter–
préter fon fentiment en donnant le mien, les
voici tous deux. Milord G.... eíl: d'un excel–
lent naturel
&
d'une humeur
fort
douce;
il
fera le bonheur d'une femme qui aura quel–
que prudence, quand elle y joindroit un peu
de caprice. Charlotte eíl: d'w1e vivacité ex–
.traordinaire : elle aime la plaifamerie pref-
qu'autant qu'elle aime fes amis..•.
M1fs
Grand.
Comment, mon fi:ere
!
Sir Ch.
Et'milord G .... ne la contraindra
point la deffus. Les jaloufies de mérire ne
conviennenr point a l'état du mariage. J'ai
connu un poete , dont la h
aine c01runen<_;:a
pour
fa
femme, force qu'il
entend.itatfurer
qu'elle fuj.foit mieux des ve
rs que lui. Mais
que Charlotte reconnoiffe les bonnes quali–
rés de fon mari, je lui réponds qu'il lui ac–
cordera celles qu'elle poffede,
&
que leur
bonheur na1rra de cette déférence mutuelle.
Mifs Grand.
Ainfi , je comprends que
Ú
je deyenois la fenune de milord G ... ,
il
ne