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MA

CHE.'RE EMILIE,

S'il vous reíle nn peu d'amour

&

de re{•

peél: peur une rnalheureufe mere , dont le$

fautes

ont été harharement ex.agérées, dans

l:t

vue de jull:.ifier le mauvais rrairement qu'elle

a

re~u

d'un maFi qui n'éroit pas fans repro–

Ghe ,.

te

vous

conjure de me venir voir dans

manouvelle demeurede

Dean-Srreer~

ou de

me faire dire dans quel amre lieu

íe

puis vous·

aller voir moi-méme. Cerre priere fuppofe

qu'

on

ne m'¡recorde poinr la liberté de

vous

entretenir a Colnebroke, ou je fais que vous

eres depuis qnelques jours. Je üe pnis me

perCuader qm: votre tureur , qui paffe pour

honnere homme, foit capabte de vouio refu–

fer une penniffion gu'il doir a la juíl:ice au–

tant

qu'a fon honneur; du moins

íi

vous

la

demandez avec un peu d'inftances , comme

vous

y

faes

obligée ;

ti

vous av ez pour rnoí

la

moirié de la rendrefíe que 'j'ai pour vous,.

puis-je douter que vous

n'y

foyez difpofée

?

Je ne le puis. L'impatience que j'ai de vous

voir eft extreme.

11

me tarde de vous (errer

dansmes hras;

&

j'ai

promis

a.u

major Olmra

que vous ne ferez

pas

di.fficulré de le nom–

mer votre pere. C'eíl: un homme d'µne des

meilleures roaifons d'Irlande , un brave

&

digne oilicier , qui efr capable de foutenír

les droirs d'une fernme inj urée, s'il

y

eíl:

for–

cé ;

mais qui fouhaire de rerminer

par des

yoies

pai!ibles~