Table of Contents Table of Contents
Previous Page  296 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 296 / 392 Next Page
Page Background

~<1

H

'f

s

T

o

t

ll

!'.

lettrc

,

&

tanr8t fur E.mUie

?

Malheureufe

· femme

!

a-t-il dit deux ou trois fois , en lifanr

des yeux. Apres avoir achevé : vous la lirez ,

ma chere, a-t-il repris..

J'y

trouve quelques

fentiments maternels.Vous reconno'itrez une

mere, dans toures les occaíions

ou

vous aurez

le bonhenr de la retrouver.

-

J~

l'ai

crue prete

a

lui jeter les deux bras

autour du cou ;

&

je

Cuis

fí\re que fa feule

modeíl:ie

1'

a retenne. O mon cher tuteur

!

~'efr-elle

écriée d'un ton auffi tendre que fe$

r.egards

&

{es

!armes. Vous voulez done que

je la li[e

!

Je vais me retirer dans la cham–

lire pour vous obéir.

11

s'efr levé, il a pris

fa

main,

&

s'appro–

chant de moi , il l'a mife dans la mienne.

Ayez la bonté, Mademoi[elle, rn'a-t-il dit,

de foni.fier le creur de cene chere fille, pen–

dant une leéture qui ne peut manquer de

, l'attendrir.

ll

m'a donné la lerrre. Son com–

pliment m'a rendue fiere.

Je

fuis paífée avec

Emilie dans le cabiner voifin , ou elle a lu

la

lettre de

fa

mere -;..mais ce n'a pas été rour

d 'µn coup' ni fans etre fouvent interrompue

par fes larmes;

&

plus d'une fois elle m'a

jeté les bras autour du cou , dans le tranf–

.port d'une douleur muette, qui lui faifoir

chercher- comm<: un refuge. Je lui ai donné

mille noms tendres. Mais je ne pouvois par–

ler beaucoup. La lettre me touchoit viv_e–

ment moi-meme. On m'accorde

la

permif-:

íion de vous l'envoyer.

-