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CH!!V.
GllANnnsoN.
189
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Mifs
Gr~ndiífon
s'étoit réfervé fon fecret.
., Elle ne s'étoit
p'<lS
méme ouverte
a
fa
,, freur. La raifon qu'elle ert apporte,
&
que
,. vous ne }'Ouvez ignorer , eíl: la réfolution
qu'elle avoit formée de n'etre jamais
a
" vous. Je m'explique fans dérour, Mon–
íieur,
&
le fujec m'y oblige. Elle fe flarroit
., de vous engager
a
lui rendre
fa
liberté,
., auffi généreufement qu'elle vous avoit
lailfé la vórre. Je vous affure, en homme
" d'honneur, qu'elle ne favorifo aucun des
,, deux prétendants ,
&
que j'ignore
fi
elle
favorife quelqu'un. C 'eíl: moi, moi fon
" frere, qui fouhaite de la voir mariée, fans
qu'elle paroiffe elle-meme
y
penfer. Son
" indifférence pour •un changement d'état,
malgre des offres qui ne pouvoienr fouf–
,, frir d'objeél:ion, m'a
fait
fuppofer qu'elle
... avoit le creur prévenu;
&
j'ai
fu
enfuire
d'une perfonne qui le tenoit d'un de vos
" amis , que vous ériez en eommerce de
" lemes avec elle. La préfeuce des deux
., Meffieurs qui nous écoutent, femb1e con–
" firmer que vous n'avez pas apporté autanc
d'atrenrion qu'elle au fecrer "•
Ils fe regarderent taus deux avec \ln
ai.c
-d'
étonnement.
,, J'ai rnproché
a
ma fre1tr ' apres cette
découverce , de me faire un my11ere de
"' fes femiments ; mais je luí aí offert rous
,, les fervíces qui dépendoient de moi , en
,, l'aífurant que
{j
fon creur étoit en¡;agé, la
.,, -'lualité ,
le
.tírre ,
la
fonune
n~
f
el'Oiellt