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l)'U

CHEY. GttAND·ISSON. 19J

íuc

l'affaire qui m'avoit amené.

J~gez,

ma

freur ., de quelle importance vous ériez pour

le capitaine Anderfon;

jl

n'a ptt renfermer

d.ans fon fein l'honneur de plaire ala fille de

- Sir Tbornas Grandiífon ,

&

les efpérances

d'avancementqu'il établiífoir fur vous.

Chere

fo::ur

!

il

ell: bienmalheureux pour

lui,

qu'w1e

jufi:e fierté.vous ait fair croire votre bonheur

intéreífé

a

cacher une lirufon qu'il

fe

faifoit

conrraire une gloire de publier ; car il

p~

roít, dirai-je

a

fon avantage' qu'il a quantité

d'amis inféparables, qui connorj{oient tous les

fecrets de fon cmur.

M. Mackenzie ne tarda point

a

m

e fuiv

re,

&

nous nous retirames enfemble da.ns

w1

coin de la falle'.

Il

me parla beaucoup de

la

violente pallion du ca¡:Jitaine,

&

des idées

-O.e fortune qu'il avoir fondées

fur

le crédit

d!une famille

a

laquelle

il

attribuoit de la

coníidération.

11

me

fir

des compliments re–

cherchés.

Il

releva le dommage extreme ,

qu'w1e affaire

{i

long - temps fu[pendue ,

n'avoit

fU

manquer de

c~fer

a

fon ami.

Il

ajouta d un air grave, que le capitaine étoir

plus vieux d'autant d'années, qu'il en avoit

employées au Cueces de fes prétentions ,

&

qu'il metroir

a

fort haur¡rix la perte de

fa

jeuneífe.

En

w1 mor , · attribua au capi–

raine les fentirnenrs

&

le chagrín d'w1 mili–

taire

qui

voit manquer

un

établiífement

fur

lequel il a compré.

A

pres l'avoir enrendu, je le priai de m'ap–

prendre quel étoit

le

bue

de ce

difcours,

&

'

1