riu' CH~v.
CRANDISSoN.
rgf
d'un parfait retour; mais on a fait une pro–
mefie. Ma fc:eur eíl: une fille qui penfe no–
blement. Elle
fe
croit engagée ,
&
fa
réfo–
lutiou efl: de paífer toute
fa
vie dans le céli–
bat ,
íi
vous ne lui rendez pas la liberté de
difpofer d'elle-méme. Cependant, elle vous
lai!fe la vorre'
&
jamais elle u'a penfé
a
vous
l'oter. Ayez la juíl:ice de convenir qu'il
y
á
dans
ce~re
conduite une généro!ité
a
laquelle
vous n'
a
vez point encore répondu , puif–
qu'w1e promelfe fuppofede
l'égaliré
dans les
termes. Voudriez-vous qu'elle ffit engagée
>
fans l'erre vous-meme? Elle ne s'attribue au–
cun droit fur vous. Je vous avoue , Mon–
íieur, que dans votre íituation, íi j'a,;ois été
capable d'employer tous mes efforts
a
tirer
une promeffe de cette nature , il me refte-
"'roit le chagrín de penfer que je ne ferois pas
fort
aimé'
puifqu'on n'auroit pas cherché
a
me rerenir par la
rnen~e
chaine. Quoi
1
dirois–
je, cerce femme m'eíl:-elle done plus chere
.que toutes les femmes du monde! Quoi
!
randis que je cherche
a
me l'attacher par une
promeffe folemnelle , qui me rendra ma'ltre
cte fa liberté , fon eíl:ime eíl: íi foible pour
moi , qu'elle me laiffe libre de lui préférer
toute autre femme
?
Les deux amis
fe
regarderent mutuelle–
ment , mais fans prononcer un feul mor. Je
continuai.
Coníidérons cette affaire dans fon véri–
table jour. Je vois une jeune perfonne qui'
.$'.efi:
l¡U1fé~
engager dans un traité
auquel