DU CHEV.
CRANDr.SSON;
61'
valier , ma chere ,
1e
vieux
fir
Roland.
On me die qu'il eíl: en habit neuf,
a
boutons
&
bouronnieres d'or , en grande perruque
a
pleines boucles
>
&
que fon neveu
>
qui eíl:
avec lui, eft dans tout l'éclar d'un jour de
naces. Comment s'y prendre avec l'oncle
&
le neveu
?
Me direz vous , ma chere , ce:
qu'il
y
a dans les déclararions de ce fexe ,
&
pourquoi les plus indifférents ne laiffent pas
de caufer quelques agications? Maisc'e!l:qu'if
en coute toujours pour rejeter les civilités
-qui femblenr partir d'une affeél:ion
íi
vive.
On me pre1fe de defcendre. Je ne
vous
quiere pas pour long-temps.
Lundi 6 , au foir.
'
En defcendant, ma chere, j'ai entendule
bon
fir
Roland qui s'avancoi.t dans I'anti–
chambre, qui difoit
a
M.
Fo~ler:
voyez,mon
neveu, ce que-vous allez dire
a
laprime-vere
de votte creur;
&
s'adreffant apparemment
a
M. Reves, j'ai entenduqu'il lai difoitauili;
c'e!l:, Monfieur, qu'en Caermarthen nous
avons
a
préfent
la
faifon des primes-veres.
M. Fouler, par un efforc de complaifance;
e
íl: venu audevant de moi jufqu au bas de
l
'efcalier.Lechevalier, demeurant
a
la
porte
de l'antichambre avec M. Reves , a fait un
petit íigne de tete, accom¡:>agné d'un fourire,
comme s'il avoit dit: lailT'ons
a
mon neveu
l'honneurde la premiere galanterie.Jen'ai pas
été peu furprife de me voir prendre la mau¡