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Lorfque nous nous fommes trouvés libres;
quelle gloire pour vous, chere couíine , m'a
dit M. Reves , de réformer un homme éle
ce caraél:ere ,
&
de faire de fon bien une
fource de bénédiél:ions , comme je fuis
fúr
que vous y apponeriez taus vos foins íi vous
étiez miladi Pollexfen
!
Mais comftez, chere
Lucie , que
íir
Hargrave , fut-i
roi de
h
moitié du globe
>
il ne me verra point
a
l'
aurel avec lui. Que faire néanmoins, s'il
eff:
auf1i importun qu'onle repréfenre? Je neme
concluis pas mal avec ceux que je puis tenir
a
la longueur des armes ; mais
j'
avoue que
' je ferois
fort
embarraífée avec ces caraél:eres
hardis. La civilité ,
a
laquelle je me erais
obligée pour tous ceux qui marquent un peu
de conlidération pour moi
>
m'expoferoit
a
beaucoup d'inconvénients, dont la prorec–
tion de mon onde
&
celle de
M.
Deane
m;ont toujours préfervée.
O
chere Lucie
!
a
cambien de maux une jeune perfonne n'eíl:–
e
lle pas expofée fans cette proteél:ion, lorf–
que
tant
d'hommes
>
femblables
a
des fau–
vages ou
a
des beres farouches
>
s'attachent
~
nous pourfuivre corrune la proie de leur
iexe.
Sanzedi matin.
Pour finir dans cette lettre
f
ur
1'
arride de
fir
Hargrave,
&
plaife au ciel que jamais il
ne me donne occaíiond'yrevenir
!
M. Reves
viem de recevoir un billet de lui, par lequelil