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CHEV.
GRANDIS!:ON~
ff
'éntendre miladi ,
&
fur laquelle le chevalier
í'embloit avoir fait beaucoup d'imEreffion ,
n'a pas eu peu peine
a
forcer fes yeux
de me regarder civilement, quoique_
fa
~ou·
che , qui eíl: réellement jolie , fe fo1t fa1t la
violence de me félioiter auíli par quelques
Íourires. Sir Hargrave a rapporté
to
utes fes
attentions
a
moi pendant le thé
>
&
l'
011
s'eíl:
apper~u
qu'il avoit l'efprit férieufement oc–
cupé de quelque chofe. Enfuite il a prié
M. Reves de paifer avec lui dans un cabinet
voifm ;
&
la ,
vorre Henriette eíl: devenue
le fujet d'une converfation férieufe.
ll
a déclaré d'abord
a
M. Reves , que dans
pluíieurs voyages qu'il avoit faits
a
Nor-·
thampton ,
il
avoit toujours cherché
l'
occa–
fi.onde me voir,
&
qu'il ne feroit pas venu
dlner fans invitation, chez miladi Williams ,–
s'il n'eilt apprit que
j'y
étois.
n
a proteíl:é
que fes vues faoient pleines d'honneur
,
commes'il avoitcru qu'on en pouvoitdouter
fans cene aífurance ; marque racite , ma
chere, de la fupériorité qu'il s'attribue,
&
de la haute idée qu'il attache
a
fa fortune.
M. Reves lui a répondu que rous mes
parents s'éroient fait une regle de ne pas fe
tneler de ¡:non choix. Sir Hargrave s'en eíl:
applaudi comme du plus !!:rand bonheur :
&
rentrant bienr&r dans
l'
aífemblée, il a priS:
un moment ou j'érois
a
m'enrretenir feule.
avec Mad. Reves , pour s'approcher de moi"
&
pour me déclarer, en termes fort ardents ,,,
qu
il
avoit
c;on~u
la.plus vive admiration
po~
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