'DU
CHEV~
GRANnissoN.
16~
tn'échapper. Mais
-íi
vous·-trouvez qu'elles
le
foient trop, ne rn'
expofez pas, ma chere,
ne les lifez pas
a
la
che.reaffernblée ; elles
marqueroient de la
foibleífe aux yeux des
.unes; elles obtiendroient de l'indulgence ame
yeux des
autre~,
parce qu'ils y reconno1-
tro.ient le langage de la nature. Je ferois
<:oupable ,
fi
je
vol!ls écrivois féparérnent ;
&
je n'ai rie11 dans le ca:ur , que je ne fois
prere.••
j'allois dire , que j'aie honre de pu–
_biier; mais je erais en avoir quelquefois un
peu de tout ce que je vous écris. Ah
!
chere
Lucie , ne medites pas qu'dle eü juí're.
-
La converfario11 efl: tombée fur
·fo:
ChTJ.:–
les, que miladi D .... ne conno'.it que de
réputari011,
&
dont elle défüe pa11ionné-
.ment
l'
amitié , fans intéret , a-t-elle dit ,
¡:uifqu'ellen'apoin_t de fille. Enftúte, s'écant
nppellée apparemrnent quelgues mots par
-leíquels je m'érois efforcé de lui expliquer
mes véritables diípofaions ' elle m'a dit
a
l'oreille: j'efpere nfonmoins, chere Mifs, que
vous n'eres pas déchrée contre mes défas.
Yous ne
me
réponclez pas. Savez-vous que
les meres n'aimenr pas l'incertitude? Vous
ne connoiifez p:i.s man impatience. Je lui ai
ré·mndu qu'il
rn'
en
coCtto~r
beaucoup' pour .
n.'doigner d'une propoíirion qui m'au::oit
liée
plus étroirement avec elle. Eh quoi
!
ma
chere, a-t-elle repris, c'eíl: la qualiré de
filfe
qui vous in!pire cette réferve ? Vous étes.
fupér.ieure
a
ces affeél:.:trions. Songez que
·nous traitons entre
fe
mmes ,
&
d'une fille
'J.'·ome
l
J.
H