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te'lfe.
le pa!fe aux ames foibles quantité de
chofes qui ne conviennent poinr
a
la veme.
Dans le peude féjour que
j'ai
fait
a
Londres,
i1
m'eíl: revenu que vous aviez quelque
plainte
a
fafre de íir Hargrave Pollexfen ; car
j'ai pris plaiíir
a
m'entrerenir de vous: mais
je n,ai vu, dans cette petite difgrace, qu'une
confirmation de votre mérite. Que penfer
d'une femme, qui n'eíl: au ·gout que d'un
feul homme?
Enfin la comteffe, prelfée par les arrange–
ments de fon départ , nous a quittées vers
fix heures, en me répétant qu'elle s'en fioit
a
la réponfe de Mad. Selby, qui lui rendroit
bon compre de mes fentiments,
&
que,
fe
propofant de revenir palfer le reíl:e de l'hiver
a
Londres , elle donneroit tous fes foins
a
ce
qu'elle avoit de plus
a
ca:ur au monde.
Mifs Gi-andiílon m'a fait un reproche amer
du filence que
j'
avois gardé avec elle, fur
les lettres de ma tanre. Je mefuis retranchée
for les chagrins qui ne m'avoient pas lailfé
un moment de repos ,
&
panni lefquels je
comptois
le
nouvel embarras ou les própo–
íirions de la comtelfe m'avoient jetée. On ne
m'en a pas faitmoins la guerre fur lecaprice
qui me rendoit infeníible
a
roures ces dfres.
Cependant, a repris miladi
L.... ,
a
préfent
que mi!S Byron a vu la comtelfe de D....
&
qu'elle commence, a continué maügnement
mifs Grandilfon,
a
oublier les mauv:lls traite–
ments de
íir
Hargrave, elle pourra changer
de difpoíicion.
H.i