nu
C.HEV.
GR.ANDI~soN:
1.73
proteíl:eque je ftús dans une efpecede défe,rt.
De grace, cber:e Lucie, a·pprenez-moi ..... .
Mais oe ne peut étre de 1amonr ! ainG je,
. dois eq:e fans inquiétude. Ce n'efl: pas
11G>n
plus de l'envie; quoiqu'avec le poicls de
í:anr d'obligations , je me trouve encore ác.::a- ·
blée de l'afcendant que les deux aimables
freurs prennent for moi : oh non! l'envie
eíl: une ·paHion baífo , qui ne fera jamais
logée dans mon creur. Seroit-ce de l'or- ·
gueil? L
'orgueil eft un vice, qui produit
roujours
quelq.uemorrification ;
&
vous
111'
avez rencL.t tous orgueilleufe, ou fiere ,
du moins de votre amitié ; ruais
j'
ai crn que
cet orgueil, ou
~ene
fierté , devoir faire
p-artie de ma ieconnoiffance.
Je fouhaiterojs d'erre avec vous, ma
chere Lucie ! je vous
ferois m}lle quef–
tions. Mon cceur agité
fe
repoferoit dans
votre fein. Il trouveroit des armes dans.
vos réponfes , contre les exces de fenlibi–
lité. Mais ,
a
propos , ne me fouviens-je
pas de vous avoir entendu dire, dans une
certaine occalion , que vous trouviez du
foulagement
a
foupirer ? Cene quefl:ion ell:
férieufe, ma chere. Ne m'avez-vous pas
dit que les
foupirs étoient accompagnés.
d'une certaine douceur, qu'ils étoient in-'
volontaires néanmoins ,
&
que vous étiez
prete
a
vous quereller vous-meme ' fans
favoir pourquoi ? Et je vous prie , ne
vous fentiez - vous pas alors une peine
dan~
l'eftomac, que vous étiez embarraífée
H ,-
. l