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1'U CHEV. GRi\.ND1ssoM.

r7,

t¡u'ils étoient amenés par

l'

efpérance de me

voir, ni de 1;11e dernander en grace un quarr–

d'heure pour eux

&

pour lui.

J'

étois déter–

rninée

a

me retirer; rnais avec la rneme har–

dielfe ,

il

a donné ordre au laquais de les in–

~roduire

,

&

M. Reves .ne s'y étant point

oppofé, ils font entrés prefqu'auffitot.

Ces deux étrangeq

íe

font préfentés fott

civilement,

&

toute leur conduite s'eíl: fou–

tenue avec la meme décence. Comme ils

venoient dans la réfolution de m'applaudir,

ils n'ontpasvouluque leuratrenre füt

trom~

pée; mais on ne peut rien ajouter

a

l'éloge

qu'ils ont fait tous deux de fir Charles Gran–

diífon,

&

je ne diifunule poinr qqe le fujec

m'a renda leur compagnie plus fupportable.

Il me femhle qu'une profufion de louanges

doit embarraífer !'ame la plus vaine; mais

e'eíl: un des plus doux plaifirs du monde

el'

ente~1dre

louer publiquement, dans leur

abfence, ceux pour lefqnels ont eíl: prévem1

d'une forre eíl:ime, fur-tout lorfgu'on leur a

desobligations dont on peut faire l'aven fans

honre. Ce qui m'a plu beaucoup dans M.

Bagenhall, c'eíl: de lu.i avoir enrendu dire,

du ton le plus férieux , que la

cond~it€ .

de

fir Charles, qu'il a nommée ·plus d'une tóis

noble

&

divine, avoit fait rant d'impreilion,

non · feulement fur lui , mais fur M. Mer-:

ceda, qu'ils· étoient réfolui; tous deux de

changer de vie , quoiqu'ils aient été fort

éloignés, a-t-il ajouté, d'erre les plus mé–

·chants hommes du.monde.

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