DU CloIEV. GRANDISSON.
18;
~elle
de fes idées. On eíl:
r~tombé
de la for :
fon éloge. Je ne concois pas, ma chere , dans
qttelle vue chacun prend plailir a louer de–
vant moi
Gr
Charles Grandiífon. Sonirai-je
de Londres pour éviter d'entendre [es louan–
ges ? Oui , me direz-vous. Mais ou dois-je
aller? Ce n'eil: pasan chateau de Selby.
Au–
tant vaut done que
j'ailie
a Colnebroke; j'y
aprrendrai peur-etreJes raifons d'un applau–
diffement ft générnl; car jufqu
'a préfenr jene
[ais
rien de-fon hiíl:oire, en
comparaif.ondes derails qu'on me promet.
Cependant,
j'
e(pere qu'on ne me blamera
point d'avoir ccm[entift facilementau voyage .
de Colnebroke. C'eíl:, a la vérité , mon in- .
clination qui m'a rendu íicomplaifante,
&
je
commence a me défier de moi-meme , lorf–
qu'elle a la force de m'entra!ner ; mais
pour~
.
quoi donner une ft mauvaife idée de moi? Je
1ne connois le creur bon,
&
fur ce point je ·
ne me crois inférieure a perfonne. Il me
[em-·
ble que je n'ai rien de bas d::ms
l'
ame ; non,
je ne me [ens naturellement aucune baffeife.
PuHfe le ciel me préferver de tour défaut qui
n'eíl: pas naturellement a mon creur'
&
qui'
m'avilnfant aux yeux de mes chers amis, me
i:endroit indigne de leur affeébon
!
J'apprends ce íoir, par un billet de tnifs
Grandiífon , qu'elle confent
a
partir pour
Colnebroke , a condirion que je fois du
yoyage. Mifs fanilie Jervins en doit erre auiK
Le doél:eur Barler eíl: retenu par fes affaires.
&4· Chai:les
&
M. Grandi.ífon partent en[em-